Une lecture fantastique doudou...

Comme vous le savez, j'ai passé un partenariat récemment avec les Editions livresque que j'avais repérées depuis longtemps tant ce qu'ils proposaient -et proposent donc- me plaisait de plus en plus. Mon premier service presse était un roman que je comptais lire quelque soit leur réponse et j'avoue que je me doutais que serait une lecture agréable : je suis donc ravie de ne pas m'être trompée. Si donc, vous avez envie d'une lecture doudou fantastique (première fois que j'emploie cette expression pour du fantastique), qui fait du bien en cette période où le froid est de retour et bien "Coeur d'ours" de Mélanie Baranger, sorti le 1er février, est fait pour vous. Je remercie Jonathan pour sa confiance et ce premier service presse, qui je le sais, ne sera pas le dernier :) 

Je vous rappelle la présentation de l'éditeur : 

Après le décès de sa sœur, Anna hérite de sa demeure. Ne trouvant pas le courage de s’y installer, elle loge chez Ronan, leur meilleur ami.

Le temps fait son œuvre, la jeune femme s’accoutume de sa peine et décide de visiter la maison quelques mois plus tard. Seulement voilà, les lieux sont occupés par un homme mystérieux et terriblement attirant.

Qui est-il ? Quel est cet étrange tatouage sur son torse ?

Anna trouvera sa réponse lors d’un voyage humanitaire où elle prendra connaissance d’une étrange légende... celle de l’homme-ours. Et si tout cela était lié ?

Mon avis : comme vous le savez maintenant, mes lectures sont diverses et j'aime bien changer de genres régulièrement : donc après les romans historiques de Rose Morvan, je suis passée au fantastique (certes, c'est un genre que j'apprécie particulièrement, je ne m'en cache pas) surtout quand il met en scène des métamorphes. Si aux USA, on trouve régulièrement des romans mettant en scène des "hommes-ours", ce n'est pas vraiment le cas en France où l'on reste assez fidèles aux loups et aux vampires mais comme je lis en VO, j'en ai lu plusieurs. Pourtant, celui-ci se diffère des autres parce que l'histoire s'accompagne d'une légende, voire d'une malédiction, ce qui n'est pas le cas habituellement. Et bien sûr, c'est ce qui fait l'intérêt de ce roman et son originalité....

Mais comme toujours, laissez-moi vous raconter le début de l'histoire : le roman s'ouvre sur un prologue... qui semble commencer dans le bonheur. Mais c'est un bonheur qui ne dure pas puisque la jeune femme qui semblait amoureuse dans les premières lignes quitte l'homme qu'elle prétendait aimer parce qu'il a recueilli son neveu et sa nièce, orphelins depuis peu. (quelle c****! lol oups, désolée mais ça, ça me révolte) Malheureusement, en le quittant, elle semble déclencher une réaction physique sur le personnage qui souffre terriblement et les pauvres enfants, déjà éprouvés par la perte de leur père, sont terriblement affligés de voir ce qui arrive à leur oncle. La petite pose alors une étrange question : elle demande à son oncle si "ELLE" s'est activée (on se demande alors ce qui s'est activé) mais bien vite, l'on apprend qu'il possédait une marque sur sa poitrine, depuis son enfance, signe d'une malédiction propre aux hommes de la famille et qu'en le quittant, la jeune femme a donc attiré cette malédiction sur Thomas, notre héros... On se demande alors dès les premières lignes comment il va s'en sortir et surtout comment les enfants vont survivre à la transformation dont vient d'être victime leur oncle. Cela commence fort, non? on n'est même pas au premier chapitre que l'on se pose déjà des questions.
Celui-ci, d'ailleurs, s'ouvre sur une lettre : non pas adressée au jeune homme mais à un nouveau personnage prénommé Anna. Comme pour tous les chapitres, il y aura un titre sous "la patte d'ours" qui est le symbole de ce roman (j'ai bien aimé moi, cette idée de ces phrases qui donnent le ton de ce que l'on va lire dans les chapitre, précédé de ce dessin). 
Malheureusement, on apprend que la jeune femme a perdu sa soeur et que celle-ci la charge de veiller sur leur meilleur ami (étrange, ce ne devrait pas plutôt être l'inverse?), un jeune homme visiblement fragile mais qui semble avoir soutenu la défunte car il l'aimait. Anna est visiblement une jeune femme brillante, qui fait des études pour devenir avocate : sa soeur lui lègue sa maison (et à leur ami Ronan sa voiture) : elle lui laisse logiquement ses clés qui sont accrochés à un porte-clé symbolique où il y a leurs animaux totem : aigle symbolisant l'aînée et un ours, la cadette : tiens, tiens ^^ rappelez-vous le titre du roman ;) et le prologue, on se dit que ^^ pourtant, visiblement, il n'y a aucun lien entre le héros et l'héroïne, pour le moment, ils ne se connaissent même pas.
La jeune femme rejoint alors Ronan et l'on sent que tous deux sont extrêmement proches et qu'ils vont se soutenir mutuellement (lui, visiblement, en a réellement besoin, je vous laisse découvrir pourquoi). Elle peut aussi compter sur sa meilleure amie, Carla qui semble beaucoup apprécier le jeune homme mais elle est trop timide pour se lancer et elle sait qu'il souffre de la perte de la soeur d'Anna.
On a donc l'impression d'assister à deux histoires en parallèle puisque le chapitre 2 revient à notre héros et sa malédiction terrible qui va l'obliger à quitter son appartement mais pour aller où et pourquoi doit-il déménager? Quid de son neveu et de sa nièce? va-t-il les abandonner maintenant qu'il se "transforme"?
Mais surtout comment nos deux héros vont-ils se rencontrer? Si vous avez lu le résumé, vous avez quelques indices et vous comprenez qu'il va se réfugier dans la maison de la soeur d'Anna...  comment va-t-elle réagir alors à ce/ces squatter(s) vraiment atypique? Comment jeter dehors un homme qui a des enfants avec lui? Comment les amis d'Anna vont-ils réagir en apprenant que la maison est occupée?
Et bien toutes les réponses à ces questions (et bien d'autres) quand vous lirez cette douce romance.

Comme je l'ai dit avant, c'est vraiment un joli roman qui diffère des autres : tout d'abord parce que chacun des deux héros a son histoire qui lui est propre et qui n'est pas facile. De plus, on n'évolue pas dans un monde métamorphe comme habituellement (par exemple comme dans les romans de Suzanne Wright) : certes, le héros se "transforme" mais s'il le fait, c'est parce qu'il est victime d'une malédiction, non pas parce que c'est un être mi-homme, mi-ours dès le départ (comme les loups-garous des Meutes du Phénix ou de "La meute Mercure" ou les hommes dragons de la série "Dragon Fury") mais parce que cet état est dû à un sort qu'on a jeté à quelqu'un des siècles auparavant. Donc, forcément, cela change la donne car Thomas souffre de son état : il sait qu'il est dangereux et peut faire le malheur de ceux qui l'approchent (il m'a "déchiré" le coeur quand il a suggéré à ces neveu et nièce qu'ils seraient plus heureux sans lui). Bien sûr, il fait tout pour éloigner Anna quand elle rentre dans sa vie mais c'est sans compter sur le caractère obstiné de la jeune femme qui est généreuse, qui comprend bien vite ce qui lui arrive (je vous laisse découvrir comment) et surtout parce qu'elle est attirée par lui et veut aussi protéger les enfants. Il est victime d'une malédiction familiale, on souffre pour lui nous aussi et en même temps, on a terriblement envie qu'il s'en sorte quand on voit tout ce qu'il a fait et fait pour prendre soin de sa famille (alors que cela lui a coûté sa relation avec sa petite amie et qu'il repousse Anna) : bref, un héros comme on les aime.

Anna est une jeune femme déterminée : elle a perdu toute sa famille mais peut compter sur le soutien de ses deux meilleurs amis : Ronan et Carla. Un voyage humanitaire en Pologne (j'ai adoré ces chapitres) va finir de la faire évoluer et surtout lui donner le courage d'affronter son passé, sa souffrance et donc affronter Thomas. Elle est une vraie amie pour Ronan qu'elle soutient dans ses "crises" mais aussi Carla lorsque celle-ci souffre de "l'indifférence" de ce dernier ou encore lorsqu'elle doit abandonner quelqu'un qui a bouleversé sa vie lors de ce fameux voyage (je vous laisse découvrir qui ) Elle saura trouver les mots qu'il faut pour s' "imposer" progressivement dans la vie de Thomas et "ses enfants" alors qu'elle est chez elle. Malgré la "menace" qu'il peut être pour elle, elle ne renonce jamais et va les entourer de leur amour : bref, une jeune femme bien, une héroïne, elle aussi, comme on les aime.

Les deux personnages secondaires sont tout aussi attachants que les héros : que ce soit Ronan et sa fragilité qui lui fera faire des erreurs, ou encore l'amie de toujours Carla qui est là pour elle et pour lui et enfin, les deux enfants "Mathis et Manon", deux enfants adorables qui ont peur pour leur oncle et donc pour eux. L'arrivée d'Anna dans leur vie va être une vraie bénédiction.
Ne croyez pas que tous ces personnages sont lisses et parfaits : non, non, eux aussi vont faire des erreurs MAIS celles-ci relancent l'action et les rendent terriblement humains.

Vous l'avez peut-être compris : on revisite donc l'histoire de "La belle et la bête", version XXIième siècle et comme Belle, la jeune femme devra prouver son amour pour lever la malédiction.

Je vous l'ai dit, c'est une vraie romance doudou fantastique : je suis ressortie de ma lecture avec le sourire. C'est une lecture sans prise de tête, avec de jolis sentiments (alors certains penseront que justement, ce n'est pas assez dur et qu'il n'y a pas assez d'événements horribles, ben tant mieux! de temps en temps, ça fait du bien), une petite touche de sensualité (n'attendez pas de scènes de sexe, "bestiales" (au sens premier du terme) comme l'on en trouve habituellement dans les romans fantastiques actuels mettant en scène des hommes-animaux quels qu'ils soient) non, non, on est plus dans le "conte de fée moderne" d'où ma qualification de "lecture doudou fantastique".

Donc, si vous êtes amateurs du genre, que vous avez envie d'une jolie histoire, laissez-vous tenter par "Coeur d'ours", je vous promets que vous passerez un agréable moment.


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