Si vous suivez le blog et/ou la page, vous savez qu'il y a des auteur(e)s que j'apprécie particulièrement : tout d'abord, parce que j'ai été entraînée dans leur univers et leur écriture et souvent, parce qu'ensuite, j'ai tissé des liens particuliers avec eux. Cela a été exactement le cas avec Sara Greem dont j'avais chroniqué le premier tome de ses "Epopées Avaloniennes" qui m'avait ramenée quelques années auparavant, quand je lisais les romans de Marion Zimmer Bradley sur les légendes arthuriennes et ses dames d'Avalon.
Quelle n'a pas été ma joie de découvrir donc que non seulement Sara reprenait ces thèmes mais qu'en plus, elle les maîtrisait parfaitement, portant sa connaissance du "petit peuple" et de l"'Autre Monde, à un haut niveau! Evidemment, je ne pouvais qu'être ravie... Depuis, je suis allée au Salon du Livre de Paris et ai fait sa connaissance en vrai et là encore, quelle joie de la rencontrer : elle déborde de joie de vivre et m'a fait penser plus d'une fois à ces petits farfadets ou autres "créatures" joyeuses mais blagueuses qu'elle connaît bien. Je ne suis donc pas surprise que ses romans laissent transparaître à la fois son amour de la vie mais aussi une connaissance solide des mythes et légendes mais aussi des combats féroces qui opposèrent les premiers Chrétiens aux gardiens des anciennes religions.
Bien qu'Anita, l'éditrice des Editions du 38 que je remercie une fois encore pour sa gentillesse et sa confiance, m'avait envoyé ce deuxième tome en service presse, j'attendais en fait le troisième pour le lire car je savais que j'allais hurler à la fin... (et ça a été le cas!) Mais mais, en discutant avec Sara, j'ai bien senti qu'elle voulait avoir mon avis lol donc, maintenant, je lui en veux de m'avoir poussé à le lire ^^ (enfin, façon de parler, hein? ) parce qu'évidemment, son second tome est excellent et qu'on n'a qu'une envie, avoir le troisième et dernier tome de la trilogie pour savoir si... mais chut!
Tout d'abord, il faut que vous sachiez que ce deuxième roman "Hérodias et le porteur de lumière" (chronique ICI ) reprend exactement (ou quasi) où se termine le premier qui s'intitulait "Hérodias et le guerrieur au linceul" : donc, soyons clairs ;) si vous ne l'avez pas lu ce premier tome, passez votre chemin et ne venez pas lire cette chronique SAUF, évidemment, si comme moi, vous aimez les spoilers et que cela ne vous dérange pas de savoir...
J'avoue toutefois que là, vous aurez du mal à vous repérer si vous n'avez pas lu avant le tome 1, que ce soit pour la connaissance de l'histoire que celle des personnages que l'on croise. Certains présents dans le premier roman ont disparu ou quasi, tandis que d'autres ici prennent de l'importance et bien sûr, on fait connaissance avec de nouveaux protagonistes . En tout cas, ce qui est sûr, c'est que l'on ne s'ennuie pas un seul instant et le seul regret que l'on ait, je vous le dis, est qu'il faut attendre maintenant la suite...
Donc, avant de développer davantage, laissez-moi vous rappeler la présentation de l'éditeur (ou éditrice ici). Ce tome 2 est sorti le 15 février en ebook et début mars pour la version papier.
L’île d’Avalon est de plus en plus menacée. Pour parvenir à conjurer la magie noire des sorciers d’Azgor auxquels les chrétiens se sont alliés, Hérodias, accompagnée d’Adalric, Goulven et du moine Cadoc, est missionnée par Viviane, Morgane et Merlin pour tenter de convaincre Titania, la reine des Fées, de leur venir en aide. Pour cela, il leur faut rejoindre la cité d’Ys car la princesse Dahud est la seule à connaître l’emplacement de la porte des fées.
Mais le roi Gradlon, le père de Dahud, s'est converti à la nouvelle religion du dieu unique et est sous la coupe de Gwenolé, le moine sanguinaire, mais aussi du diabolique seigneur Siferio. La cité d’Ys est en grand péril.
Pour Hérodias, cette quête revêt un enjeu d’une importance capitale puisqu’elle espère que cela lui permettra de ramener à la vie son aimé.
C’est à un choc des Titans que nous convie ce second tome des Épopées avaloniennes et chacun devra affûter ses armes pour espérer influer sur le cours des événements.
Mon avis : bon, vous l'avez déjà compris, il ne peut être que laudatif puisque j'ai été plus d'une fois épatée par la manière dont Sara Greem mélange les légendes anciennes d'Avalon à celles qui sont liées aux êtres de l'Autre Monde : fées, dragons, korrigans etc... De plus, cette fois, elle mêle aussi son histoire principale à la légende d'Ys, cette cité légendaire qui aurait été engloutie en raison de son orgueil mais aussi et surtout en raison de la vie débauchée de ses habitants et de ses souverains : elle aurait disparu, punie par le dieu des Chrétiens... Et c'est en cela qu'elle fait très fort puisque si vous avez lu le premier tome, vous savez que les prêtresses de l'île d'Avalon, dont fait partie Hérodias, luttent pour la sauvegarde de leur monde face à l'expansion de la religion chrétienne, qui malheureusement en ces temps-là, reposait essentiellement sur bon nombre d'extrémistes qui imposèrent leurs idées et leur foi, bien trop souvent, par la terreur et la violence. Or, ici, elle insère dans la trame principale de son histoire, celle de la cité d'Ys (et d'autres mythes liées à la religion chrétienne) qui serait ici, un moyen de rejoindre le royaume des fées... évidemment, elle propose sa propre vision de ce récit légendaire. Donc, ce deuxième tome, qui est une étape, est en réalité à la croisée de tous ces univers et en cela je dis bravo, madame!
Mais avant de continuer, je reviens un peu sur le déroulement de l'histoire : attention, si vous n'avez pas lu le tome 1, ce que je vais expliquer sera forcément des spoilers! donc, vous êtes bien sûrs, de vouloir lire la suite? OUI?
TOUJOURS là?????? !!!
bon, et bien c'est parti...
Nous avions quitté Hérodias à la fin du tome 1, désespérée mais déterminée : non seulement, elle avait perdu l'homme qu'elle aimait, Kai, qui avait disparu dans une brèche, mais aussi l'enfant qu'elle portait.
Persuadée que celui-ci est toujours en vie quelque part (après tout, il a été aspiré par une brèche ouverte aussi par Dana et les sorciers noirs d'Azgor, qui avaient envoûté les Korrigans tout comme la reine des fées Titania, pfffffffffffiouuuuuuuuu j'espère que vous me suivez? lol je vous ai dit que c'était compliqué si l'on n'a pas lu le tome 1) mais aussi pour préserver l'île d'Avalon qui est de nouveau protégée par les brumes, la jeune femme décide d'aller sauver l'homme qu'elle aime en le ramenant à elle mais aussi d'aller libérer ces créatures appartenant à l'autre monde de la magie noire... En cela, elle est aidée par Cadoc, un moine qui a suivi l'enseignement de Taliésin, l'un des maîtres de Merlin (il allie donc foi catholique et croyances païennes), Aldarik un seigneur viking ou "jarl" (le chef de son clan des loups blancs), Goulven, un Celte (qui se trouve être en réalité l'un des fils de la grande prêtresse Morgane mais aussi du roi Arthur. Il est donc le frère jumeau de Mordred qui a tué leur père) et bien sûr, de son fidèle ami Hermès, le corbeau magique qui l'accompagne et la protège depuis le tome 1.
Tous, donc, décident de se rendre dans la Cité d'Ys puisqu'ils savent que la princesse Dahud est la seule à connaître l'endroit exact pour se rendre dans le Royaume des Fées (ils veulent libérer la reine de son envoûtement mais aussi la rallier à leur cause) mais rien n'est simple : le roi de cette cité, Gradlon, lui s'est converti au christianisme mais pire, il est sous l'influence totale du moine extrémiste "Gwenolé", l'un de leurs ennemis les plus féroces : il leur faudra donc redoubler de ruse et de prudence pour s'introduire non seulement dans la cité mais aussi pour approcher la princesse et surtout la persuader de les renseigner sur l'endroit de la porte vers le royaume magique. Or, vous comprenez bien que les dangers seront omniprésents à chaque page car ils doivent aussi ruser, faire taire leur haine du christianisme afin de ne pas attirer l'attirer l'attention sur eux et en même temps ménager les croyances de la princesse qui, elle, pratique encore les anciennes religions. De plus, ils devront faire face à de nouveaux ennemis et particulièrement à un être diabolique qui semble prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut et asseoir son pouvoir sur le monde.
On pensait Gwenolé horrible, apprêtez-vous à trouver pire dans ce tome... Il faudra alors toute la force et la magie d'Hérodias et ses amis pour essayer non seulement de réussir leur quête pour trouver l'entrée de ce royaume des fées mais aussi survivre dans cette lutte entre le bien et le mal...
Qui va donc survivre à ce nouvel épisode? Qui sont donc ces nouveaux ennemis? Qui est ce porteur de lumière qui donne son titre au roman? Hérodias et ses amis arriveront-ils à sauver tous ces mondes? cette cité? l'île d'Avalon? Arriveront-ils à temps à retrouver Kai? libéreront-ils les Korrigans et les fées? Arriveront-ils à arrêter la folie meurtrière de Gwenolé et le développement d'une religion basée sur la destruction de l'autre? ou au contraire, arriveront-ils à cohabiter avec ceux qui prônent une cohabitation des religions, basée sur le respect et l'amour de l'autre? et bien des réponses à toutes ces questions et tant d'autres en lisant ce roman où il n'y a pas un seul temps mort, je vous préviens!!!!!!!!! ;)
Hérodias est devenue une grande prêtresse d'Avalon et bien qu'elle n'ait pas totalement fini sa formation, la perte de son amant et de son bébé l'ont fait évoluer encore plus rapidement que prévu : c'est une jeune femme forte, une battante à tous les niveaux mais elle reste profondément humaine et généreuse et elle est prête à tout pour essayer de son monde, sa culture et ses croyances mais aussi tous ceux qu'elle peut protéger, même si elle ne les comprend pas toujours. En revanche, elle est déterminée sur ce qu'elle veut et n'est pas prête pour autant à faire ce qu'on est en droit d'attendre d'elle en tant que grande prêtresse d'Avalon : si elle doit tuer, elle tuera et ce, sans remord! Elle veut retrouver Kai et est prête à tout pour cela. C'est une héroïne forte comme on les aime mais qui reste avec ses failles et ses doutes, terriblement humaine, malgré ses pouvoirs d'enchanteresse et de grande prêtresse d'Avalon.
On avait fait connaissance avec Aldarik et Goulven lors du tome précédent : ils vont se révéler des alliés précieux et des hommes sur qui l'on peut compter : ils sont à la fois des combattants redoutables mais en même temps, ils traitent Hérodias comme une sorte de petite soeur qu'ils se sont promis de protéger : le fait d'être coincés (de bien des manières, je vous laisse découvrir pourquoi) dans la cité d'Ys et de ne pas pouvoir agir comme ils le souhaiteraient, les rend souvent assez drôles mais aussi très attachants : j'ai vraiment hâte de les retrouver dans le prochain tome : bien que différents, ils sont devenus complémentaires et forment une duo incontournable et indispensable, pour parfois alléger l'atmosphère pesante due à la tension .
Je réserve encore mon jugement sur Cadoc : mélange des deux cultures, païenne et chrétienne, il sait utiliser les deux quand besoin est. Bien sûr, il se bat aux côtés d'Hérodias et de ses amis, semble prêt à l'aider à retrouver Kai mais parfois, il me fait douter. Bref, il gagne à être connu dans ce tome, il est plutôt intéressant, voire semble être du côté d'Hérodias comme il l'avait promis mais est-il réellement fiable jusqu'au bout? quelle culture va l'emporter quand il sera face à un choix cornélien? l'avenir nous et vous le dira! ;)
Je ne vous en dirai pas plus sur les personnages secondaires afin que vous les découvriez en même temps que votre lecture : sachez que Sara Greem a su mêler légendes arthuriennes, avaloniennes, chrétiennes et autres de manière subtile et fort judicieuse :) on côtoie des korrigans, des anges déchus, des banshees, des enchanteurs, des prêtresses etc etc... Vous le voyez, les différentes légendes et cultures se mêlent savamment pour offrir un deuxième tome explosif qui nous éclaire sur bien des points mais nous entraîne aussi inexorablement dans l'obscurité des mondes cachés et secrets : la lutte entre le bien et le mal est plus forte que jamais et j'ai vraiment hâte de lire ce troisième tome pour savoir qui va l'emporter dans ce combat dantesque!
Là encore, je pourrai continuer longtemps à vous parler de ce deuxième tome éblouissant mais je ne peux que vous inviter à le lire : évidemment, il vous faudra commencer par le premier mais si vous en êtes à ce point de la chronique, c'est que forcément, soit vous l'avez lu, soit vous l'allez le lire ;)
Donc, pour l'acheter et vous laisser entraîner dans l'écriture et les mondes merveilleux de Sara Greem, c'est par ici : Hérodias et le porteur de lumière