dimanche 14 juin 2020

Bientôt sur votre liseuse et chez vous... + extrait

dimanche 14 juin 2020
"Man versus Dog" d'Ena Fitzbel : il sortira cette semaine, le 17  juin, en ebook et en papier, en auto-édition.

Présentation de l'éditeur

★ Humour ★ Amour ★ Tendresse ★ En un seul tome ★
« Grèves, pensez covoiturage », peut-on lire sur les panneaux autoroutiers.
Arnaud n’a pas l’intention de s’y conformer. Il part en voyage d’affaires à Marseille. Personne – pas même le chef de l’État – ne montera dans son nouveau 4 x 4. Seulement voilà, vouloir n’est pas pouvoir !
Il ne manque qu’une chose à Fleur, élève vétérinaire à Paris, aussi gaffeuse que malchanceuse : un chauffeur.
Par un concours de circonstances imprévues, Arnaud se voit contraint d’accepter à son bord Fleur et son carlin, tout aussi exaspérants l’un que l’autre.
En quoi les péripéties qui émailleront leur route les empêcheraient-elles de trouver le chemin de l’amour ?

Arnaud
— Donc, vous avez un chien, lui dis-je, agacé.
L’idée qu’un clébard puisse monter dans mon 4 x 4 tout neuf et y fasse des saletés jette un seau d’eau froide sur ma tête. Je sors de ma torpeur et aperçois les oreilles qui dépassent du panier que porte la jeune femme. Pas de doute à avoir, il s’agit là d’un chien de petite taille. Je lève les yeux et je la vois, elle !
Grande, mince, brune, elle n’a rien d’un laideron. Je la fixe un moment, surpris de découvrir un visage harmonieux. Ses yeux sont marron. Mes chaussures le sont aussi, ce qui explique pourquoi cette épithète ne rend pas justice à la demoiselle.
En réalité, ses yeux ont l’éclat d’un chocolat chaud. Je pourrais m’y noyer. Heureusement pour moi, il y a ce chien qui dresse une barrière entre nous et qui me met en pétard.
— Il ne peut pas monter dans ma voiture, articulé-je. Je suis désolé, mademoiselle Joly, mais il faudra le laisser ici.
— Mais c’est monstrueux, ce que vous me suggérez là ! Abandonner un animal domestique au bord d’une route est un crime, monsieur Genty.
Ce disant, elle se fâche tout rouge. Qui de nous deux est le plus proche de la crise de nerfs ?
— Je ne vous parle pas de l’abandonner, mais de le confier à un chenil, la rabroué-je.
— Il est hors de question que je me sépare d’Orion.
Orion… Donner un nom de chasseur géant de la mythologie grecque à un chien miniature est d’un ridicule.
— Puisque c’est ainsi, il voyagera dans le coffre et…
Le cri d’orfraie qu’elle pousse m’interrompt et me vrille les tympans.
— De mieux en mieux ! gronde-t-elle. Et pourquoi pas sur le toit, tant qu’on y est !
— J’y ai pensé, figurez-vous. Mais je n’ai pas encore de barres de toit.
— Écoutez-moi bien, monsieur Genty. Un chien n’est pas un objet jetable ni un jouet. C’est un compagnon fidèle qui mérite notre respect…
Et bla-bla-bla ! Voilà maintenant qu’elle me fait tout un exposé sur les droits des animaux.
— Vous n’en avez rien à faire de ce que je vous dis, n’est-ce pas ? hausse-t-elle soudain la voix, ce qui me raccorde à la discussion.
— Mais pas du tout, mademoiselle Joly. Je suis tout ouïe. Et j’en arrive à la conclusion que nous sommes dans une impasse.
— Ne croyez-vous pas que vous dramatisez un peu trop ? Orion est un chien bien élevé. Il ne fera pas de saletés dans votre voiture, si c’est ce qui vous inquiète.
— Bien élevé ? À d’autres ! m’écrié-je, excédé. Les chiens sont tous les mêmes. Ils n’obéissent qu’à leurs instincts. Quand le moment est venu pour eux de se délester, rien ne les retient.
— Orion n’est pas comme ça. Il ne fait jamais ses besoins sans avoir obtenu ma permission.
Sidéré par l’idiotie de ses propos, j’éclate de rire. Je n’aurais jamais imaginé qu’une prise de bec dans une station-service sordide m’arracherait des larmes d’hilarité à 6 heures du matin.
— Comment s’y prend-il pour solliciter votre permission ? lui demandé-je entre deux hoquets. Il lève la patte… effectue une petite ronde en tirant la langue ?
— Non, môssieur, rien de tout ça ! Il pousse un gémissement prolongé, puis jappe trois fois.
Comme je suis toujours secoué par une quinte de rire, elle renifle bruyamment, hausse les épaules, puis me tourne le dos.
— Viens, Orion. On rentre à la maison. Tant pis pour le concours…


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