mardi 25 juillet 2017

Une lecture aussi délicieuse qu'un muffin au nutella ;)

mardi 25 juillet 2017
Quand j'ai annoncé la sortie du roman "les délices d'Eve" d'Emilie Collins, celle-ci est venue papoter avec moi sur la page et j'avoue qu'elle m'a "poussée" à acheter son roman : je m'explique, une auteure très sympa ne peut produire qu'une lecture sympa, non? plus sérieusement, si le résumé ne m'avait pas plu, évidemment, je ne l'aurais pas acheté mais là, je l'avoue, c'est la lecture parfaite pour les vacances. De plus, il  mêle ce pourquoi ce blog existe "book" and "cook" : livre et cuisine, mes deux péchés mignons, donc, quand il y a une romance culinaire, généralement, je craque, je l'avoue ;) j'en ai acheté d'ailleurs une autre pour cet été (de Katie FFordes) mais j'attends un peu pour éviter la comparaison. Bref, celui-ci est sorti dans la Collection &moi, le 5 juillet et se lit trèssssssssss vite lol une fois qu'on a plongé dedans, c'est comme le Nutella, pour ceux qui aiment, on ne peut pas s'arrêter d'en manger et bien là, on ne peut pas s'arrêter de le lire ;) 

Présentation de l'éditeur
Ève ne vit que pour une chose : sa passion pour la pâtisserie. Et la prestigieuse école dans laquelle elle étudie pourrait lui ouvrir les portes des établissements les plus prisés de Paris. C’était sans compter l’irruption du très charmant Zacharie Beauregard dans sa vie. Lorsqu’ils passent ensemble une nuit passionnée, elle ignore qu’il est non seulement un célèbre jeune talent de la pâtisserie, mais aussi son nouveau professeur… Entre carrière et sentiments, Ève devra opérer un subtil dosage.

Mon avis : Comme je l'ai dit avant, c'est une lecture fort sympathique et qui se lit toute seule. Ce n'est pas non plus un gros roman (250 pages environ) c'est pourquoi, il se dévore rapidement, pour continuer dans la métaphore culinaire. 

Comme toujours, laissez-moi vous raconter le début de l'histoire : celle-ci attaque fort puisque nous découvrons l'héroïne, Eve donc, dans une grande école de pâtisserie, en plein cours, alors qu'elle est épuisée, avec son professeur qu'elle a surnommé "le tyran" : très révélateur, non? Celui-ci lui enseigne les subtilités de la pâtisserie depuis huit mois, n'hésitant pas à la brutaliser, voire à l'humilier quand il n'est pas satisfait (enfin, ses camarades de promo et elle car ils subissent tous le même traitement) et alors qu'elle se prend à rêver qu'il ne meure dans d'horribles souffrances, celui-ci s'écroule devant elle et malgré ses tentatives pour le sauver, il meurt d'une crise cardiaque! Sacré début, non? La jeune femme vit avec son frère, Sébastien, avec qui elle a d'excellentes relations. Lui étudie la cuisine dans la même école réputée qu'elle et ils partagent tous deux une collocation. C'est vraiment une magnifique relation fraternelle qui nous est proposée entre les deux jeunes gens. Celui-ci la soutient dans les bons comme les mauvais moments depuis toujours et ils sont très proches, conséquences sans doute de relations catastrophiques avec leur mère.  Evidemment, même si elle détestait son professeur, le voir mourir sous ses yeux la bouleverse profondément mais ses ennuis ne sont pas finis car elle apprend, le jour de l'enterrement du tyran, que son petit-ami, Benoît la trompe avec l'une de ses "amies". Or, suite à une remarque de son frère pendant la cérémonie, elle éclate pourtant de rire et s'attire une réaction inattendue de son voisin, ce qui va provoquer sa colère (car il ne cesse de la réprimander par la suite, alors qu'il ne le connait pas) ... Mais c'est pendant la réception qu'ils vont se retrouver et oh surprise, après une nouvelle série d'échanges assez drôles, celui-ci vole à son secours lorsque son ex s'approche en compagnie de sa nouvelle dulcinée. Il en profite pour l'inviter à dîner et l'on sent dès le départ qu'ils sont fortement attirés l'un par l'autre. La jeune femme finit par succomber à son charme et ce n'est que le lendemain, quand elle retourne à l'école qu'elle apprend que son bel amant d'un soir est en fait un Meilleur Ouvrier de France, un MOF donc, un as de la pâtisserie (elle le connaissait bien sûr de nom mais n'avait jamais vu son visage car elle n'écoute que la radio) mais surtout son futur professeur, celui qui remplace le tyran. Tous deux se redécouvrant ont l'impression d'avoir été floué l'un par l'autre et leur relation semble donc vouée à l'échec, d'autant plus que la jeune femme réalise que tout l'école est au courant de sa nuit avec le beau et sexy Zacharie Beauregard (nom révélateur, non? ;) ) et notamment Benoit qui va devenir odieux avec elle, l'insultant, la surnommant "la mofette" (oui Mof, rappelez-vous) et lui faisant payer son remplacement rapide en ralliant plusieurs élèves à son harcèlement. On se demande alors comment ils vont faire maintenant qu'ils savent qu'ils sont chacun d'un côté : elle élève, lui enseignant! De plus, ils sont toujours attirés l'un par l'autre mais les malentendus sont présents. Enfin, elle a une formation à finir, lui une boutique à ouvrir et... et... et... je n'en dis pas plus! A vous de découvrir si Eve et Zacharie vont pouvoir se retrouver, franchir les obstacles qui ne cessent de se mettre en travers de leur route et le caractère particulièrement passionné et exigeant du jeune homme en est particulièrement un de taille.


Comme je vous l'ai dit, j'ai bien aimé cette douce romance culinaire... le personnage d'Eve est une jeune femme comme je les aime : elle évolue dans un univers d'hommes (ben oui, la cuisine à la maison, c'est l'affaire des femmes mais quand il s'agit de cuisine ou pâtisserie professionnelle, force est de constater que ces messieurs ont bien la main mise sur ce domaine, même si c'est en train de changer) elle est courageuse à bien des égards : non seulement pour suivre cette formation plus qu'exigeante (ah la la, on est loin de la carrière "je fais des gâteaux, c'est sympa", on réalise l'investissement que cela demande) mais en plus, elle ne se laisse pas faire (même si, à un moment, elle finit par craquer mais...). Elle a du répondant et quel répondant! Toutefois, elle est aussi féminine, sensuelle, pleine de douceur, humaine et chaleureuse : on n'est donc pas étonnée qu'elle soit une bonne pâtissière en plus d'être une magnifique femme. Elle veut réussir dans son métier mais pas pour autant à n'importe quel prix, pas au point d'écraser les autres et surtout d'oublier ce qui est important pour elle.. Quand elle rencontre Zacharie, elle est totalement sous le charme et même si elle pense au départ qu'il a profité d'elle, même si elle n'est pas la femme des aventures d'une nuit, elle est prête à construire quelque chose de fort avec lui, sans pour autant renier ce vers quoi elle tend. Elle sait qu'elle devra mêler amour de la pâtisserie et amour pour le pâtissier. Enfin, j'ai (je vous l'ai dit) adoré sa relation avec son frère Sébastien et franchement, on rêve tous d'un soutien fraternel comme celui-ci : en plus, celui-ci est un homme adorable, passionné lui aussi (lui, il étudie la cuisine) et qui n'a pas son poing dans sa poche (bon, ça, je ne suis pas spécialement fan, même si je l'avoue, j'étais toujours d'accord avec lui quand il s'en est servi : d'ailleurs, j'aimerais bien lire son histoire à lui donc Emilie, un tome 2 avec Sébastien comme héros serait vraiment vraiment une très bonne idée ;) enfin, je dis ça, je dis rien, hein? ;) ) 

Zacharie, lui, est un homme passionné et a fait tous les sacrifices nécessaires pour en arriver là où il en est son jeune âge. Il sait donc que pour être le meilleur, il faut travailler, travailler et encore travailler. Quand il rencontre Eve, il se laisse emporter par l'attirance qu'il éprouve pour elle. Alors qu'on aurait pu croire, au départ qu'il n'était qu'un Don Juan de pacotille, arrogant qui voulait profiter de la vulnérabilité de la jeune femme, le fait de voler à son secours est déjà un premier signe qu'il est un homme bien et beaucoup plus complexe qu'il n'y parait au premier abord. Il est lui aussi chaleureux, séduisant, aimant la vie mais il se trompe sur les envies d'Eve et cela le pousse à faire des erreurs... (j'ai eu envie de le baffer moi aussi ou de le lui mettre mon poing dans la figure ;) Il est séduit par cette jeune femme vivante, volontaire et en même temps fragile. Comme un excellent dessert, il ne livre que ses derniers secrets qu'à la dernière bouchée ou les derniers chapitres.

Comme toujours, les personnages secondaire sont importants : vous l'avez compris, j'ai craqué pour Sébastien, le frère protecteur d'Eve :) à part souhaiter lire son histoire, je n'en ai que du bien à en dire. Il m'a beaucoup amusée et en même temps, il ne rigole pas quand il s'agit de souffrances infligées à sa soeur. Bref, le frère I-DE-AL.
Autre personnage incontournable, le "méchant" (ou la méchante mais ici, c'est UN) de service, alias l'ex d'Eve, Benoît, un crétin fini, irrespectueux, imbuvable et odieux! bref, celui qu'on aime à détester! Bon sang que j'ai été contente quand elle lui a mis son poing dans la figure ;) 

Enfin, j'évoquerai Claude, l'ami, le soutien d'Eve qui aurait pu être encore davantage être développé et qui gagne à être connu ou encore la mère de la jeune femme et de Sébastien qui elle aussi est l'archétype de la bourgeoise détestable mais qui peut aussi se racheter.

Je conclurai en disant que j'ai vraiment passé un bon moment à lire ce roman que j'ai dévoré en quelques heures : c'est une jolie histoire et la gourmande que je suis, a adoré la première description de Zacharie, comparé à un dessert ;) (voir page 41 ;) ou quelques pages avant la fin du chapitre 2 pour ceux qui ont un ebook) mais aussi les évocations des différentes douceurs : je vous le dis, j'ai presque pris 10 kg à le lire ;) La romance est agréable mais ne glisse pas, pour  autant, comme un fondant au chocolat, elle demande des sacrifices à l'image des formations de cuisine et de pâtisserie qui sont trèsssssss exigeantes, si elles sont de qualité : on est loin des émissions télés et l'auteure remet les pendules à l'heure. Ce livre aurait pu être un peu plus gros, un peu plus développé et cela n'aurait pas souffert de longueurs.  Au contraire, je pense qu'il aurait gagné en densité. 
Juste un petit bémol (pas bien gros certes, mais évidemment cela ne pouvait que me sauter aux yeux, quelques fautes ici et là oubliées et surtout une bizarrerie à la page 138 (non, non, je ne prends pas de notes mais là, j'avoue que ça m'a tellement surprise que j'ai gardé le numéro de la page en tête ). La jeune femme se blottit contre Zacharie et l'on peut lire cette phrase : "Je me musse contre lui". Je me musse? euhhhhhhhhhhhhhhhh???? kesako? parce que musse, c'est l'imparfait du subjonctif du verbe mouvoir et là, il n'a pas sa place! Faute de relecture du correcteur/de la correctrice? de l'impression? en tout cas, cela m'a gênée malgré tout, au point que cela m'ait sauté aux yeux et que j'ai pas oublié lol.
Edit : il semblerait que le verbe "musser" existe (merci à mon amie Sophie, traductrice et autre (ça, c'est pour qu'elle comprenne mon clin d'oeil ;) ) qui, intriguée comme moi, a fait des recherches lol une équipe de choc) mais c'est un verbe assez peu usité d'où ma question : pourquoi l'utilisation de ce verbe soutenu dans un roman écrit dans un registre courant? pari? autre?


Mais malgré cela, vous avez compris que mon avis est très positif et si vous avez envie d'une romance pleine de douceurs, de sensualité et de gourmandise, je vous invite à découvrir "les délices d'Eve" d'Emilie Collins.

Pour le commander sur Amazon, en ebook ou papier, c'est par ici : Les délices d'Eve

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