vendredi 31 mai 2019

Une jolie fable contre le harcèlement et en faveur de l'écologie..

vendredi 31 mai 2019
Parmi les romans que j'ai reçus en service presse, il y a "La forêt des masques" de Stéphane Soutoul pour les textes et Audrey Lozano, pour les illustrations, un roman jeunesse, et je l'avoue, je l'ai d'abord pris parce qu'il traitait du harcèlement scolaire, sujet ô combien important à notre époque, notamment en raison des réseaux sociaux qui font de vrais dégâts et donc qui nous échappent à nous, enseignants. J'étais donc intéressée afin de voir si je pouvais le faire lire à mes élèves de collège et ainsi lancer une discussion. Après lecture de ce roman, je l'envisage sérieusement et je vais vous expliquer pourquoi : outre le fait que c'est une histoire assez forte, c'est aussi un très joli récit qui trouve son encrage dans les problèmes actuels comme la défense de la nature et donc de la planète (or, nos élèves sont plus que sensibilisés à cette cause avec les cours sur le développement durable, en histoire-géo, notamment) : il est totalement dans l'air du temps. 

Ce roman est sorti le 1er février aux Editions Elixyria et je remercie Laetitia de m'avoir envoyé ce service-presse et de sa confiance. 


Présentation de l'éditeur

Lucile, quatorze ans, ne supporte plus d’être persécutée entre deux cours par Myriam et sa bande. Désespérée, elle trouve refuge dans l’immense forêt voisine afin de fuir les brimades des autres collégiens. La jeune fille s’aventure au cœur d’un territoire sauvage qui fait l’objet de rumeurs inquiétantes, car on le dit « hanté ».
C’est dans ce royaume champêtre, en marge de la civilisation, que Lucile rencontre Sylvain. Ce dernier fabrique d’énigmatiques masques qu’il offre aux arbres. Sous la protection du garçon solitaire, Lucile découvre les esprits de la nature veillant sur la forêt... Un sanctuaire qui va lui redonner le goût de vivre, d’aimer et où la cruauté humaine ne revendique aucun droit.

Mon avis : Comme je l'ai dit en préambule, c'est une jolie histoire que nous propose l'auteur sur un sujet (enfin non, deux) actuel(s) puisqu'il évoque le difficile harcèlement scolaire et la sauvegarde de la planète. Comment les deux sont liés? et bien, vous le verrez bien vite. 

En effet, l'héroïne, Lucile, est une collégienne de troisième qui a récemment déménagé dans la petite ville de Lornet-du-Val avec ses parents libraires et qui se retrouve dans un nouvel établissement scolaire : malheureusement, à peine arrivée, elle est victime de moqueries de la part d'un groupe de 4 élèves, mené par la détestable Myriam. Mais bien vite, les moqueries ne vont pas suffire pour le quatuor infernal puisqu'elle est victime de coups, de brûlures de cigarette, de vols.. bref, cela monte crescendo, malgré l'intervention d'un autre collégien Lucas qui semble bien lui plaire, jusqu'au jour où c'est la fois de trop et elle craque!  Elle s'enfuit dans la forêt qui borde la ville pour échapper à cet enfer. Or, celle-ci sera non seulement un havre de paix pour elle, le temps qu'elle se reconstruise et pense ses blessures, mais elle va aussi lui offrir une nouvelle leçon de vie en lui faisant rencontrer un inconnu, Sylvain, un jeune homme aux cheveux verts, qui vit au coeur des arbres,  en compagnie de Damona et Diane, ses tantes. 
Mais qui sont-ils exactement? Vont-ils pouvoir soigner non seulement le corps mais aussi l'âme de la jeune fille? Celle-ci rentrera-t-elle chez elle? Osera-t-elle affronter ses propres démons? et bien vous le saurez en lisant ce petit roman (il fait environ 200 pages) qui évoque un sujet grave avec une touche de poésie. 

J'ai bien aimé ce livre car il aborde ce grave sujet de manière originale et fantastique, ce qui devrait plaire aux adolescents, adeptes de ce type de littérature. De plus, le thème écologique devrait aussi trouver écho chez eux car ils sont sensibilisés aux problèmes actuels.

Lucile est une jeune collégienne, comme on en trouve des tas d'autres, et qui se trouve être la victime, sans raison, de la méchanceté et de la bêtise d'autres élèves de son nouvel établissement.
Cela commence par une moquerie sur son nom "bossut" et tout dégénère puisque la jeune fille, nouvelle arrivante, ne répond pas et cela va prendre des proportions tellement affreuses que l'on comprend, malheureusement, qu'elle ne peut que craquer. Elle a un tort pour elle, elle n'ose pas se confier à qui que ce soit (et c'est une leçon que donne l'auteur, oser parler!) Elle n'a ni ami (enfin, il y en a bien un mais elle est tellement mal qu'elle le repousse), ni frère, ni soeur et elle s'enferme dans son désespoir. C'est donc la nature qui va sauver,la pousser à réagir, et ce, grâce à Sylvain et ses tantes, qui vont lui faire découvrir la beauté et la puissance de notre planète, victime elle aussi des harcèlements des Hommes en général : elle va donc trouver une nouvelle raison de se battre et de vivre.

Sylvain (notez l'étymologie de son prénom qui vient de silvia, la forêt en latin) est un... lutin? un elfe? bonne question : c'est en tout cas, un jeune homme qui est une sorte de dieu de la nature ou du moins son esprit, et qui a un but : préserver notre belle planète et son rôle n'est pas simple. Bien qu'il soit en compagnie de ses tantes et qu'il soit plus ou moins jeune (vous comprendrez pourquoi), il a de lourdes responsabilités et ses pouvoirs immenses sont souvent mis à rude épreuve avec la bêtise des Hommes. J'ai beaucoup aimé ce personnage qui va être essentiel pour la reconstruction de la jeune fille mais j'aurais aimé une autre fin les concernant (je n'en dis pas plus) c'est un personnage qui incarne ce pour quoi nous devons nous battre afin de préserver notre planète Terre. Je vous le laisse découvrir, lui, ses tantes (l'une est plus sympathique que l'autre) et surtout ses amis ^^ ils vous manqueront une fois le livre refermé et je retournerai bien lui rendre visite dans un tome 2. A bon entendeur, monsieur l'auteur ^^ 

Enfin, il y a la peste Myriam (et c'est encore un euphémisme car elle va loin) qui est la bonne élève par excellence qui cache bien son jeu! Pour être enseignante, moi-même, j'ai parfois appris le comportement de certains de mes élèves et combien de fois suis-je tombée des nues devant les révélations. Vous devez vous demander pourquoi? Non, nous ne fermons pas les yeux mais nous les voyons peu : n'oubliez jamais qu'on ne les voit que 4/5h par semaine en collège (et encore pour les matières comme la mienne qui a le plus d'heures) Il nous échappe donc des tas de choses, surtout quand ça se passe en dehors ou sur les réseaux sociaux. Un conseil, parlez-en à vos enfants, dites-leur de parler, de trouver quelqu'un à qui se confier et que cette personne n'hésite pas à venir nous voir, alors, là, oui, on pourra agir... mais je sais que c'est plus facile à faire pour la personne qui est victime des Myriam en tous genres. 

Vous l'avez compris, c'est une jolie histoire que nous propose l'auteur mais sérieuse : il aborde le difficile problème du harcèlement à travers une fable poétique et sylvestre dans lequel tout le monde trouvera sa leçon de vie : c'est bien écrit, c'est original et bien fait. De plus, il s'inscrit totalement dans l'air du temps avec sa touche "Sauvons la planète". C'est vraiment un roman qui devrait être proposé dans tous les établissements scolaires. J'espère vraiment pouvoir le faire lire à mes élèves l'an prochain mais le prix en papier reste un obstacle, sachant que les éditeurs et l'auteur reversent une partie de leurs ventes à l'association Marion, la main tendue (bravo à eux!)   : pour ce genre de texte, une version poche devrait être sérieusement envisagée sinon, il va rester confidentiel et ce serait vraiment dommage. Enfin, je ne peux terminer sans évoquer les belles illustrations de l'artiste Audrey Lozano : pour avoir vu les dessins en vrai dans un salon du livre, je peux vous dire qu'elles sont superbes. En revanche, en ebook, sur ma liseuse, elles ne rendent rien. Dommage...

Pour aller l'acheter, c'est ici : ebook ou papier

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire