Aujourd'hui, je vais donc vous parler des deux premiers romans qui sont ressortis le 6 janvier : ils sont consacrés aux deux premiers enfants de la famille Bridgerton : Daphné (la première fille de la fratrie mais la quatrième dans l'ordre des enfants) et à Anthony, l'aîné et le vicomte de Bridgerton (le père de famille étant décédé). Il y a 8 tomes qui correspondent aux 8 enfants de la famille (chaque prénom a été choisi en fonction de son arrivée : A, pour Anthony, D, pour Daphné vu qu'elle est la 4ème, vous voyez?) . Nous allons donc suivre leurs histoires dans la "bonne société", leur quête de mariage (et surtout d'amour) le tout étant narré et commenté par la chronique "Lady Whistledown" qui ouvre chaque chapitre. On ne sait pas qui elle est mais visiblement elle est très bien renseignée sur les héros et les personnages secondaires. Ses chroniques sont publiées et distribuées gratuitement puis achetées dans la haute société et semblent être le "Voici" ou "Closer" de l'époque, mais avec un style un peu plus soutenu et plus mystérieux.
Chaque tome peut se lire indépendamment mais vu qu'il s'agit d'une fratrie, il y a un lien entre chaque, évidemment puisque l'on retrouve les héros des tomes précédents ou ceux à venir.
Présentation de l'éditeur :
"Très chers lecteurs, quelle saison !
Au rythme des bals et des réceptions, je vous ai narré le feuilleton haletant de la folle romance entre Mlle Daphné Bridgerton et Simon, le ténébreux duc de Hastings. Valses langoureuses, rebondissements cocasses et bagarres mémorables nous auront tenus en haleine jusqu’à l’épilogue d’un romantisme échevelé.
Aurons-nous le temps de reprendre notre souffle ? Il est à craindre que non, car il se chuchote déjà dans Londres qu’Anthony, le frère de Daphné, serait décidé à convoler lui aussi. Hélas, l’élue a une sœur odieuse qui s’oppose catégoriquement à cette union en raison du passé libertin du vicomte.
Cela nous promet bien des péripéties.
Et comme il reste six Bridgerton à marier, votre dévouée chroniqueuse a de beaux jours devant elle. Ne perdez pas le fil, chers lecteurs, la saga ne fait que commencer !"
Rubrique mondaine de lady Whistledown, Londres, 1813
Mon avis :
Le premier roman est donc consacré à Daphné, la première fille de la famille qui fait son entrée dans le grand monde mais aussi au duc de Hasting, Simon sur lequel s'ouvre le roman : on découvre son enfance catastrophique (il perd sa mère à la naissance et son père va le rejeter alors qu'il n'est qu'un tout petit enfant parce qu'il bégaie : il va donc grandir dans la haine de ce dernier et décide de ne jamais infliger à un enfant ce qu'il a vécu et de ne pas se marier.) Mais des années plus tard, son chemin va croiser celui de la soeur de son ancien et meilleur ami et malgré quelques rencontres un peu houleuses et un prétendant un peu trop entreprenant, Daphné et Simon vont passer un accord : faire semblant d'être amoureux l'un de l'autre afin, pour lui, d'écarter les mères un peu trop intrigantes et elle, afin d'attirer davantage de jeunes gens. Mais tel est pris celui qui croyez prendre, hein? bref, vous rajoutez un grand frère qui veut tout faire pour que sa soeur ne l'épouse pas (en raison de son passé de débauché qu'il connaît bien) , une alchimie entre eux inattendue et des échanges assez vifs (tous deux sont brillants) et vous avez une histoire bien menée dans laquelle on ne s'ennuie jamais. Attention, on est dans la romance historique (pas un roman, je vous l'ai déjà dit, les attentes ne sont pas pareilles, même s'il y a un contexte historique respecté (j'ai aimé par exemple l'allusion au dandy Georges Brummell) donc sachez qu' ici du moins, vous aurez le droit à des scènes sexy : certes nos héroïnes sont vierges et totalement innocentes (elles ne savent rien du tout du mariage et de la nuit de noce) mais elles sont des jeunes femmes qui assument leurs attirances pour l'homme qu'elle apprécient ou dont elles sont en train de tomber amoureuses. Daphné est une jeune femme qui a du caractère et même si le Duc l'attire, elle sait qu'il ne veut pas se marier et encore moins avoir d'enfants. Mais elle l'apprécie et saura se battre pour lui. Quant à Simon, son enfance l'a marquée et il est traumatisé par ce qu'il a dû subir... On a envie parfois de le secouer (comme Daphné) et de l'obliger à voir le bonheur qui est à portée de main.
C'est un premier roman sympathique que nous offre l'auteure, avec deux personnages différents mais qui se ressemblent par leur force de caractère : ce qui ne pouvait faire qu'une histoire explosive. Simon est un personnage attachant qu'on a envie de consoler ou de guérir de ses traumatismes tandis qu'au contraire, on a envie de secouer Anthony, le héros du tome 2, pour son intransigeance envers celui qui a été son ami (et qu'il prétend encore être son meilleur ami) Il est souvent odieux et même s'il veut le meilleur pour sa soeur (là, il est extra), on a envie de le frapper plus d'une fois. On découvre aussi dans ce tome les autres membres de la famille et pour le moment, celui qui m'intrigue le plus, est le 3ème, Colin. J'aime aussi la dénommée Pénélope Featherington, la troisième fille de la famille "rivale" des Bridgerton, une jeune femme adorable mais ridiculisée par sa mère (elle a trop de poids, est habillée de couleurs voyantes) et malgré tout, n'est ni agressive, ni méchante si bien qu'on a envie de l'aider.
Le tome 2 met en scène donc l'aîné de la famille, Anthony et après un tome 1 où il nous a agacés (voire plus) à de nombreuses reprises, je me disais que Julia Quinn allait devoir le réhabiliter et c'est chose faite. On va apprendre à enfin le découvrir et même s'il méritait la réputation de débauché, il est bien plus que cela : c'est un homme qui a perdu brutalement son père alors qu'il avait à peine 18 ans, père qu'il adorait et il a dû prendre ses responsabilités (et notamment protéger ses soeurs et leur trouver de bons maris) alors qu'il n'était pas prêt. Malheureusement pour lui, il idolâtrait tellement cet homme qu'il pense ne pas être assez bien pour tous et son comportement s'explique en partie (je vous laisse découvrir le reste) à cause de cette perte brutale.
Au début du tome 2, il prend conscience que le temps passe et qu'il doit se marier : il va donc jeter son dévolu sur la dernière sensation de la saison, Edwina Sheffield, âgée de 17 ans (il en a environ 10 de plus mais à cette époque, ce n'est pas un problème) sauf que... bien qu'il soit un bon parti, il est entaché de sa réputation de libertin et la jeune fille ne l'épousera que si elle a l'aval de sa demi-soeur qu'elle adore, Kate... mais celle-ci va très vite lui faire comprendre qu'il en est hors de question. La jeune femme, un peu plus âgée, fait aussi ses débuts cette année-là et là encore, c'est une jeune femme dotée d'un fort caractère et notre héros, sensible à ses réparties et le défi qu'elle lui impose en le rejetant pour sa soeur, va vite réaliser que celle qui l'intéresse n'est peut-être pas la demoiselle Sheffield qu'il croyait. Mais lui aussi a ses blessures tout comme elle... lui a juré de ne pas se marier par amour, elle a toujours pensé qu'elle ne se marierait pas : comment ces deux-là qui ont un début difficile vont-ils trouver le bonheur? eh bien vous le saurez en lisant ce nouvel tome, toujours entrecoupé des chroniques de la mystérieuse et bien renseignée Lady Whistledown...
Tout comme dans le premier tome, on a des personnages intéressants et aux caractères bien trempés si bien que l'on ne s'ennuie pas un seul instant : leurs joutes verbales sont souvent drôles (j'ai adoré le jeu familial de Bridgerton et la rivalité entre les frères et Daphné, les autres étant trop petits) . Pourtant, tous deux sont des gens biens et ils protègent leur famille qu'ils aiment par-dessus tout et pour lesquelles ils feraient tout. Là encore, c'est plus profond qu'il n'y parait et même sous couvert de la romance, Paula Quinn aborde des sujets sérieux et notamment les traumatismes liés à la perte d'un parent parti bien trop tôt.
J'aime toujours autant le personnage de Colin (Benedict, le second fils demeure vraiment en dessous pour le moment) et l'on nous dit que Pénélope a perdu une dizaine de kilos... malgré cela, elle demeure un personnage toujours aussi intéressant. Edwina est un personnage attachant aussi bien que très différente de sa soeur : on pourrait croire qu'elle n'est qu'un jolie minois, mais là encore, il faut se méfier des apparences.
Enfin, on continue de se demander qui est cette Lady Whistledown si bien renseignée... j'ai bien quelques suppositions mais... je vous dirai quand je saurais si je me suis trompée ou pas : quelques indices sur mes suppositions : soit un E, soit un P...
Bref, les deux premiers tomes de cette série m'ont beaucoup plu et je vais enchaîner très vite avec les 3 et 4 (le 4 étant consacré à Colin) je reviendrai vous reparler de la série Netflix que j'ai attaquée ce soir. Je suis ravie que J'ai Lu les ai réédités suite à cette création car cela (et je sais que je ne suis pas la seule) m'a permis de découvrir cette série que je n'aurais pas lue sinon (et j'aurais bien eu tort) Seul point un peu négatif, la couverture dont je ne suis pas fan... Point positif, la traduction (ancienne, je le sais) est de qualité et j'ai vraiment vraiment apprécié les imparfaits du subjonctif qui respectent la concordance des temps (que ça fait du bien de lire cela ^^ )
Pour acheter, ces deux romans, c'est donc ici : papier ou ebook
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