mercredi 3 novembre 2021

Encore une romance forte en émotions et pas vue.

mercredi 3 novembre 2021

C'est le deuxième roman que je lis d'Emma Scott et encore une fois, j'ai été épatée par son talent et la justesse de ses mots mais surtout par l'originalité de son histoire : en effet, je lis des romances depuis de nombreuses années et encore une fois, elle arrive à me surprendre (et d'après ce que j'en sais, elle est coutumière de ce type de récit atypique et fort en émotions) Alors, bien sûr, si vous souhaitez une romance légère, directe à la limite de la chick lit, passez votre chemin car ce n'est pas le style de la dame. En revanche, si vous cherchez une histoire à la limite du drama, puissante mais qui est porteuse d'espoir (et qui se finit bien!), essayez Emma Scott, vous serez époustouflé par ce qu'elle nous offre comme romance. 

Ici, nous découvrons l'histoire de Zelda et Beckett, qui au départ, n'aurait jamais dû se rencontrer mais que la vie, par un heureux coup du hasard, va mettre sur le chemin l'un de l'autre : tous deux sont deux âmes blessées et n'ont pas été épargnés par les malheurs (c'est dit dans le texte de présentation donc je ne spoile pas) : Zelda, à 14 ans, a vu sa soeur de 9 ans se faire enlever sous ses yeux sans qu'elle ne puisse rien faire pour la sauver et Beckett a commis un cambriolage qui a mal tourné ce qui lui a valu 2 ans de prison. Tous deux essaient d'avancer dans la vie mais rongés par les remords, ils survivent plus qu'ils ne vivent. Pourtant, leur rencontre un soir va tout changer : tous deux vont alors avancer ensemble et essayer de sortir du marasme dans lequel leurs regrets et leurs culpabilités les entraînent : Zelda pourra-t-elle ouvrir son soeur et réussir à faire publier son roman graphique pour lequel elle se trouve à New York et réaliser qu'elle n'est pour rien dans la disparition de sa soeur? Beckett trouvera-t-il la force de se pardonner ce qui est arrivé lors de ce cambriolage et s'autoriser à avoir le droit au bonheur? Le trouveront-ils ensemble ou au contraire, couleront-ils ensemble? eh bien, vous le saurez en lisant cette nouvelle romance d'Emma Scott vraiment à part et que vous n'oublierez sans doute pas de si tôt.

"L'effet papillon" est sorti le 28 octobre chez Juno Publishing et je remercie Maïwenn pour son envoi en service presse et sa confiance.

Présentation de l'éditeur

À l’âge de quatorze ans, Zelda Rossi a été témoin de l’impensable, et a passé les dix dernières années à endurcir son cœur contre la culpabilité et le chagrin. Elle canalise sa douleur dans son art : un roman graphique dystopique où des justiciers voyagent dans le temps pour arrêter des crimes odieux – comme des enlèvements d’enfants – avant qu’ils ne se produisent. Zelda présente son roman à plusieurs grands éditeurs de bandes dessinées de New York, mais ses espoirs sont réduits à néant. Les circonstances la laissent perdue dans une ville qui lui est inconnue et, lors d’un embarrassant moment de faiblesse, elle rencontre un jeune homme réservé avec un passé qu’il ferait tout pour changer...

Beckett Copeland a passé deux ans en prison pour vol à main armée, et se bat aujourd’hui pour garder la tête hors de l’eau. Messager à vélo, il se déplace à toute vitesse dans New York, roulant toute la journée sans jamais s’arrêter nulle part, son casier judiciaire le retenant presque autant que la culpabilité de son crime.

Zelda et Beckett forment alors une alliance de survie à contrecœur et, entre leurs affrontements obstinés, ils commencent lentement à ressentir la chaleur qu’apporte le pardon, la guérison et peut-être même l’amour. Mais lorsque Zelda et Beckett se retrouvent face à leur passé, ils doivent choisir soit de s’accrocher à la culpabilité et aux regrets qui les lient, ou de lâcher prise et ouvrir leur cœur pour avoir une chance d’être heureux.

L’effet papillon est un roman qui révèle le pouvoir du pardon, et comment même les plus petites décisions du cœur peuvent, comme le battement d’ailes d’un papillon, avoir des effets qui se transforment en coups de vent, modifiant à jamais le cours d’une vie.

Mon avis : Comme je l'ai dit, même si ce n'est que le deuxième roman que je lis d'Emma Scott, j'ai compris que cette auteure ne me laisserait jamais indifférente tant il se dégage une puissance émotive de ses histoires. Parfois, c'est presque trop : enfin, je m'explique. Ce n'est pas qu'elle surjoue dans les sentiments, non non, c'est que c'est tellement fort que cela vous prend aux tripes et que cela vous remue (or, moi, habituellement, quand je lis pour le plaisir, j'ai par moment besoin de lectures légères et à d'autres, de lectures plus réfléchies). Là, quand je l'ai attaquée, je n'étais clairement pas dans cette dernière période et pourtant, après un début un peu pesant (pour moi, hein?! mais c'est normal vu ce que tous deux ont vécu), au moment où ils décident de cohabiter, le ton change progressivement et l'on se dit que ces deux personnages, malgré leurs difficultés au quotidien (ils vivent dans 35 mètres carrés à New York et le radiateur ne fonctionne pas alors que c'est l'hiver) tous deux s'épaulent et vont progressivement se reconstruire au contact de l'autre :  c'est ce changement progressif, cette évolution toute en subtilité qui a fini par m'emporter dans l'histoire et une fois encore, à me toucher profondément. 

C'est une romance qui se construit sur le long terme (appelée "slow burn" en bon français tsssss, c'est pour vous faire comprendre) et qui est ancrée dans la réalité et donc auxquels on pourrait assez facilement s'identifier même si je vous souhaite évidemment, de ne pas avoir les soucis qu'ils ont : nous avons deux personnages qui doivent lutter pour vivre décemment, se payer un appartement, manger tout simplement et qui cumulent plusieurs emplois pour s'en sortir (c'est le cas de Beckett) et comme l'on est aux USA, pas de sécurité sociale mais une assurance qu'il ne peut pas se payer (or, il est coursier avec tout ce que cela suppose : imaginez s'il vient à se faire renverser, sachant combien coûte une journée d'hôpital en France, imaginez aux USA : c'est pire!) Pourtant, c'est un homme, certes, qui a fait une terrible erreur, qui a payer son dû et le paie toujours  : malgré tout cela, ce n'est pas un homme mauvais, bien au contraire. C'est presque un saint au sens où il mène une vie exemplaire et semble se sacrifier pour les autres : alors pourquoi a-t-il participé à ce cambriolage qui a mal tourné? erreur de jeunesse? autre? (vous aurez la réponse en lisant ce livre) et depuis, il fait tout pour se racheter, se sacrifiant pour les autres (notamment sa voisine) son amie Darlène (qui elle aussi a fait une erreur) qu'il soutient comme il le peut (quitte à lui laisser un clé de chez lui), et il a même réussi à créer des liens quasi familiaux avec son contrôleur, Roy et sa femme qui semble l'apprécier comme un fils (étonnant, non? ) en même temps, cela vous laisse comprendre que cet homme cassé, qui a fait une énorme erreur, est en réalité un type bien. Attention, hein, il est aussi sexy et l'on ne peut que comprendre que Darlène et Zelda craquent pour lui. Mais je vous l'ai dit, il ne s'autorise pas au bonheur, comme si s'interdire de vivre pouvait corriger ce qu'il a fait. 

 Mais lui aussi a des yeux et lorsque Zelda s'invite dans sa vie, même s'il la repousse au départ, son côté chevalier va lui faire accepter son offre improbable de vivre avec lui dans son 35 mètres carrés. Même s'il se refuse à craquer pour elle, la personnalité de la jeune femme, elle aussi tout aussi écorchée vive que lui, va l'amener à vouloir l'aider et bien évidemment à la sortir de ses angoisses, de son passé car elle aussi a décidé de ne pas être heureuse : elle lui renvoie comme un miroir ses propres souffrances et pourtant de leurs blessures, ils vont apprendre à se reconstruire : se soutenant mutuellement et chacun à leur tour. J'ai aimé que leur craquage l'un pour l'autre (alors qu'ils font tout pour que l'autre ne le voit pas) alterne avec des émotions plus tristes : cela amenait un peu de légèreté dans ce roman de la résilience et de la reconstruction. Zelda, elle aussi, est une jeune femme adorable qui se rend responsable de ce qui est arrivée à sa soeur sous ses yeux (comment en effet, peut-on, s'en remettre? alors qu'il est évident qu'elle ne pouvait rien faire! pire, elle aurait pu être enlevée aussi) c'est une artiste brillante qui a fermé son coeur pour ne plus souffrir et qui va l'ouvrir au contact de Beckett et ses amis. (j'ai adoré sa relation avec Darlène, qui va devenir l'une de ses premières amies et  qui cache, elle aussi, sa souffrance et sa fragilité derrière une apparence de "j'm'en foutisme") Il y a aussi Nigel et Wes les deux amis du jeune homme dont j'aimerais avoir l'histoire. Enfin, une mention spéciale à Roy le contrôleur de Beckett qui est loin du type glacial et sans coeur qu'on pourrait s'imaginer et qui a su voir au delà des actes. J'ai adoré cet homme et ai parfois souffert que Beckett le repousse. Je ne peux oublier, non plus, Mme Santino que j'ai beaucoup aimée aussi et qui est un personnage unique à elle toute seule : secondaire, certes, MAIS essentielle pour comprendre encore plus Beckett. Bref, si vous n'avez compris que j'ai craqué pour ce jeune homme ? je ne sais pas ce qu'il faut que je vous dise de plus? ^^ 

C'est un duo improbable au départ mais qui saura vous toucher par leur force de caractère et leurs émotions et parfois, vous aurez la gorge serrée en lisant leur histoire mais je vous le dis, ça vaut le coup. Bravo encore à Emma Scott pour cette histoire magnifique, inattendue et qui aborde des thèmes pas faciles tels que le pardon, le droit au bonheur malgré la mort, la peine de mort (trouve-t-on vraiment le soulagement lorsque l'on sait que celui qui a assassiné une enfant n'est plus là?) et bien sûr la reconstruction ou encore la résilience.

N'hésitez plus et foncez découvrir cette auteure vraiment à part dans le monde de la romance et bourrée de talent. Bravo à Juno de l'avoir dénichée et de la traduire. 


Je terminerai en disant "Vivement le prochain!"

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