Extrait :
Tout ce que je veux, c’est mater
une série débile avec toi et t’entendre râler contre moi. S’il te plait,
bébé…
— Commence par arrêter de
m’appeler « bébé », grommelle-t-elle. Je ne suis pas une petite chose
fragile et prête à tomber en miettes.
Elle pose sa joue contre mon
tee-shirt, son souffle chatouille mon bras qui l’étreint. Ça me chatouille
bizarrement dans la poitrine, aussi.
— Tu es forte et précieuse, petit
écureuil. Tu es une artiste merveilleuse, une cuisinière incroyable et une
fille géniale. Tu es drôle, intelligente, tellement courageuse et douce…
— Douce ? Comme le poil de
Bjorn ?
— C’est ça. En fait, je retire ce
que j’ai dit sur ta vivacité d’esprit.
Elle me pince le dos sans bouger
de mes bras. Je la serre plus fort, en guise de punition, en riant doucement.
C’est une réconciliation, ça, non ? Une partie de mon cerveau
préhistorique me fait remarquer à quel point elle sent bon, et comme la peau de
son cou est douce sous mes doigts. Il me suffirait de me pencher sur elle et je
pourrais l’embrasser.
Dani. Est. Ta. Sœur. Putain ! Qu’est-ce qui te prend ?!
— C’est con, je suis une fille
incroyable, mais bientôt morte étouffée…
Je la libère presque brusquement, perturbé par le tour que viennent de prendre mes pensées. Je me raisonne : c’est juste une réaction instinctive du corps. Ce n’est absolument pas lié à elle. Ça ne peut pas être lié à elle.
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