Carter Blanchais est un mannequin connu et reconnu, une vraie star dans son domaine mais qui a été photographié en mauvaise posture (et c'est un euphémisme) et depuis, il est rejeté (ou "ghosté" si vous préférez), si bien que plus aucun créateur ne le rappelle, de peur de voir son nom entaché par un autre scandale. Il va donc faire appel à un ami qui gère une société de communication et il va être confié à l'une des meilleures, Avery Jones, pour redorer son image MAISSSSSSSSSSSSSSSSSS cela ne va pas être simple car s'il est conscient qu'il a besoin de revenir sur le devant de la scène (il a des raisons pour voir continuer à gagner de l'argent, outre son train de vie luxueux), il ne semble pas vouloir faciliter la vie de la jeune femme, qui semble insensible à son charme et qui est glaciale avec lui. Mais quand son patron lui ordonne d'aller s'installer chez elle, nos deux héros, obligés de cohabiter, vont devoir non seulement apprendre à se supporter mais aussi résister à l'attirance qui palpite entre eux.
Mais tous deux ont des secrets et des blessures, des vies et des envies différentes, Carter n'est là que le temps de se refaire cette image afin de repartir courir le monde sur les podiums et Avery, elle, ambitionne de gravir les échelons de sa société. Comment vont-ils réussir tout d'abord à se supporter ? Avery réussira-t-elle sa mission et rendra-t-elle son image à cet homme? Comment, alors qu'ils ne semblent pas pouvoir se supporter, vont-ils se rapprocher et quel avenir peuvent-ils avoir puisque, notre héros n'est pas fait pour rester et a une carrière à mener? Eh bien vous le saurez en lisant cet excellent roman.
Merci aux auteures et aux éditions Addictives pour ce service presse
Présentation de l'éditeur :
C’est elle qui commande, mais il va la rendre folle...
Carter Blanchais est le mannequin que toutes les marques s’arrachent. Du moins, c’était le cas avant que son dernier dérapage fasse le tour des réseaux sociaux et des magazines, et qu’il se retrouve banni des défilés.
Pour sauver sa carrière, on le confie à Avery Jones, l’une des meilleures community managers de la profession. Désormais, c’est elle qui contrôle l'image du top model, son style vestimentaire, son train de vie… Mais croit-elle vraiment qu’il va lui obéir aussi facilement ?
Beau, insolent, provocateur, Carter va jouer avec les nerfs de la jeune femme, et cette collaboration risque de secouer bien plus que leurs carrières, car Avery et Carter vont devoir se confronter aux peurs qui les empêchent d’être eux-mêmes. Parviendront-ils à travailler ensemble, pour le meilleur et pour le pire ?
***
– Et que fait Avery Jones pendant le week-end ? me questionne-t-il, en levant un sourcil interrogateur.
Je me mords la lèvre pour ne pas répondre directement : « La même chose que la semaine. » Je bosse. Beaucoup. Beaucoup trop. Je sors un peu, rejoins Sasha et leurs amis à un bar. Le dimanche matin, je hante les vide-greniers et les disquaires d’occasion, à la recherche de vinyles.
– Cela ne vous regarde pas, rétorqué-je.
Loin de se contenter de ma réponse, Carter insiste de façon agaçante. Sa curiosité est tout à fait inepte et déplacée.
– La reine des glaces deviendrait-elle la reine du dance floor ? Ou se transformerait-elle en drag-queen ?
Je roule des yeux.
– Je sais, déclare-t-il, vous écumez les tripots clandestins et pariez tout le fric que vous gagnez en parties de poker et de roulette russe.
– Non, c’est plutôt votre genre, rétorqué-je, ironique.
– En effet, mais seulement quand je suis bien accompagné, ajoute-t-il avec une pointe d’humour.
Ses prunelles s’allument d’une lueur amusée quand je lui réponds du tac au tac.
– Accompagné par la police en cellule de dégrisement.
– La reine des glaces a du mordant, s’enthousiasme-t-il.
– Et le roi du sarcasme ne pourrait-il devenir celui du silence ?
Question contre question, nous nous engouffrons dans l’ascenseur. Un sourire railleur s’affiche sur ses lèvres.
– Je n’ai jamais été très doué à ce petit jeu-là, avoue-t-il. J’ai besoin de m’exprimer, et j’aime entendre les femmes en faire autant…
La joute verbale emprunte un détour dangereux lorsque les portes se referment. Brusquement, l’air entre nous se charge d’électricité. En temps ordinaire, cet ascenseur est bondé et nos corps séparés par ceux de mes collègues ou de leurs clients. Cependant, ce soir, il n’y a que nous. Que nous et ce désir qui s’installe, creuse son sillon dans mon être, embrase ma chair. Mon instinct allume simultanément tous les signaux d’alarme que mon bon sens s’empresse de ne pas écouter.
Be My Boss, de Judi Stark, histoire intégrale
Mon avis : J'ai bien aimé ce roman, même si au départ, j'ai eu du mal avec le personnage masculin que je trouvais "too much". Je me doutais bien qu'il y avait quelque chose là-dessous mais quand même... Carter Blanchais est l'archétype du type qui se sait beau et en joue, quitte à provoquer pour obtenir ce qu'il veut. Il ne pense pas avec son cerveau mais avec son sexe et s'adonne à toutes sortes de plaisirs : drogue, alcool et donc sexe. Evidemment, pas besoin d'avoir fait un doctorat en psychiatrie pour comprendre que derrière ce comportement, il y a un problème mais le savoir et l'accepter et surtout le supporte est autre chose ; et Avery a bien de la patience, je vous le dis. Mais il va progressivement et finalement montrer un autre visage qui fait que l'on finira par s'attacher à lui et lorsque son masque tombe, c'est au final, un homme qui gagne à être connu (j'en resterai volontairement là)
Avery, elle, est aussi une personne qui a souffert et comme Carter qui noie ses souffrances dans ce que j'ai énoncé précédemment tandis qu'elle se réfugie dans son travail et ne s'autorise aucune joie personnelle (là encore, je vous laisse découvrir pourquoi elle en est là) ou quasi. Je l'avoue, elle a morflé plus que lui : bien sûr, la souffrance ne se mesure jamais mais il faut bien comparer ce qui est comparable et alors qu'elle aurait eu de bonnes raisons pour s'abandonner à la facilité ou de sombrer, elle a choisi de réagir et donc de travailler depuis toujours pour se construire une meilleure vie, affrontant avec force tous les épreuves qui se sont mises en travers de son chemin. Bien sûr, tout n'est pas parfait mais quand même. Elle et Carter vont non seulement se confronter mais au final se rapprocher
C'est une jeune femme courageuse et qui mérite le bonheur. Pourtant, elle est plus âgée que lui et en plus, il faut partie des plus beaux hommes de la planète, alors qu'elle se trouve banal... Vous voyez le complexe? Et pourtant, il faudra que notre héros lui redonne confiance pour qu'elle retrouve la femme exceptionnelle qu'elle est depuis toujours.
On a donc un ennemis to lovers (pas un topos que j'aime particulièrement) et au final, une sorte de slow burn, puisqu'il va falloir qu'ils brisent leurs masques pour s'ouvrir l'un à l'autre et évoluer : j'ai trouvé que c'était très crédible et plein de surprises. J'ai beaucoup aimé l'amie d'Avery qui la protège comme une louve mais aussi la famille de Carter qui pourrait amener d'autres tomes sur si nos deux auteures souhaitaient se lancer dans une série à l'américaine car oui, il y a du vrais potentiels avec ces personnages-là.
La plume de nos écrivaines et toujours aussi agréable et leur association fonctionne parfaitement : elles abordent des thèmes, une fois encore, pas faciles (mais bien ancrés dans notre société) mais ont le don de nous amener dans des histoires où l'on rencontre des personnages qu'on aimerait retrouver dans la vraie vie tant ils sont attachants et porteurs de valeurs. De plus, elles savent parfaitement jouer avec la palette de nos sentiments et je suis sûre que vous apprécierez de passer du rires aux larmes.
Bref, je ne peux que vous conseiller ce roman haut en couleurs : quant à moi, j'ai hâte de lire leurs prochains romans à 4 mains.
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