Récemment, j'ai reçu en ARC le dernier roman d'Olivia Rigal, "Artistic License"et publié en auto-édition. Olivia est connue surtout pour ses romances mettant en scène des bikers "Les Tornades d'acier"... Je l'ai découverte au Festival du Roman Féminin et nous avons sympathisé : c'est une auteure américaine qui vit en France depuis des années et qui parle un français parfait et sans accent, s'il vous plait! ;) En plus, elle est pleine d'humour et est adorable... donc, c'est toujours délicat quand j'aime bien la personne de chroniquer un roman car vous pouvez vous dire que je suis partiale et bien pas du tout, surtout dans ce cas-là et je vais vous expliquer pourquoi ;)
J'avoue que j'étais intriguée par ce nouveau roman différent jusqu'à ce qu'elle me confirme (en m'envoyant le roman) qu'il y avait aussi une histoire de trio (j'y ai pensé en voyant la couverture) et là catastrophe, lol! Vous le savez, je déteste ça! je ne comprendrai jamais comment on peut aimer deux hommes ou deux femmes en même temps.
Bref, j'étais donc un peu désappointée mais m'étant engagée à le lire, je commençai, je l'avoue, un peu à reculons lol. Mais elle savait aussi que si ça ne me plaisait pas, et bien, je me serais arrêtée et surtout, vous n'auriez jamais lu cette chronique! Vous comprenez maintenant, pourquoi je vous disais au début que, même connaissant l'auteure, avec un trio dans l'histoire, si je n'avais pas aimé, je n'aurais pas chroniqué (vous connaissez ma politique, maintenant) mais si j'aime, j'en parle. Et là, j'ai aimé ! ;)
En tout cas, elle m'avait prévenue que la partie suspense dominait et elle avait raison (c'est aussi ce qui m'avait poussé à le lire malgré cette présence d'un trio dans la romance). D'ailleurs, je trouve que la couverture ne restitue pas l'essentielle de l'histoire qui est centrée sur des intrigues en milieu artistique : alors, certes, il y a bien un trio mais il occupe moins d'importance que ce qui se passe à côté et en plus, il ne m'a quasiment pas gênée (je vous dirai pourquoi) . D'ailleurs, c'est ce que j'ai préféré parce que non seulement, ce n'est pas vu mais en plus, c'est très bien mené et l'on sent qu'Olivia maîtrise parfaitement son sujet de l'art. De plus, grâce à elle, j'ai découvert de nouveaux peintres (bon certains que je n'aiment pas (c'est de l'art moderne) et d'autres que j'ai davantage appréciés) et ça, j'adore! vous le savez, j'aime quand on pique ma curiosité... je me suis donc laissée entraîner dans cette enquête et cette romance à trois dans le milieu de la peinture.
Ce roman est sorti le 17 juillet en auto-édition : merci encore à Olivia pour cet arc très apprécié.
Présentation de l'éditeur ou de l'éditrice, là :
Laura Sweet a un secret. Un secret exposé au mur à la vue de tous. Steven Goldsmith et James Evans partagent tout : leur galerie sur Madison avenue, leur passion pour le beau et leur fascination pour la talentueuse Laura Sweet. Lorsqu’un chef d’œuvre au passé mystérieux surgit sur le marché, ils ne le laissent pas filer. Ils ignorent que leur association avec ce tableau pourrait détruire leur réputation ainsi que leur relation avec la jeune femme passionnée dont ils sont amoureux. Laura est face à un choix déchirant : reconnaître son rôle dans l’histoire du tableau ou sacrifier son bonheur tout neuf. Le marchand sans scrupule qui vend ce tableau connaît son secret. Piégée par cet ennemi implacable, Laura n’aura-t-elle d’autre choix que de renoncer à l'amour pour éviter leur ruine ?
Mon avis : Vous l'avez compris dès le départ, j'ai beaucoup aimé! C'est un roman passionnant et en même temps pas vu. Donc, si vous aimez ce que l'on qualifie aux USA de "Romantic suspense" (ce n'en est pas totalement un vrai non plus mais il y a quand même une bonne dose ;) ) vous devriez beaucoup aimer aussi. De plus, faites comme moi, laissez-vous tenter par cette histoire qui se déroule dans le milieu de la peinture (sincèrement, je ne connaissais absolument pas les peintres évoqués dans le roman mais je les ai cherchés en lisant) où il se passe des événements très troublants et intrigants qui nous poussent à tourner les pages. Alors, certes, il y a cette histoire de trio mais je vous promets que là, ce n'est pas vraiment un problème parce qu'il n'y a pas de tromperies, les choses sont claires, l'on sait où l'on va et surtout surtout, on n'a pas les sempiternelles hésitations qui me font généralement hurler, jusqu'à ce que ce que le personnage (féminin, généralement) décide qui elle veut! J'en reste là mais sachez qu'on est face à des adultes et cela se sent pour toutes les intrigues... donc, même si vous n'aimez pas cela, dites-vous que moi non plus et que cette fois, ça ne m'a pas gênée, ce qui est un signe : il y a donc une issue sans doute différente ^^ à vous d'aller lire... et j'insiste, ce n'est pas ce qui domine dans ce roman.
Mais comme toujours, laissez-moi vous raconter le début de l'histoire : le chapitre 1 nous est narré par Laura, notre héroïne, qui sort du Metropolitam Museum, au printemps 1978 : elle nous explique qu'elle a une heure encore avant d'aller surveiller Denis (hummmm qui est ce Denis?) et décide d'aller à la galerie "Artistic License" (oui, oui, c'est bien le titre de notre livre) pour voir quels trésors la vieille dame aura déniché depuis qu'elle y est allée la dernière fois. L'atmosphère extérieure semble propice à la joie, les gens sont détendus et pourtant, la jeune fille de 17 ans, elle, échappe à cette légèreté ambiante... On se demande alors pourquoi. Or, quand elle arrive, elle découvre que sa galerie d'art n'existe plus... En revanche, elle voit déjà apparaître le nom des nouveaux propriétaires : "Steven Goldsmith & James Evans" et elle constate que sa galerie préférée a laissé place à une belle salle d'exposition : elle rentre, poussée par la curiosité, et découvre un tableau qui lui rappelle les oeuvres peintes par Soutine (faites comme moi, cherchez qui est ce peintre, à moins que vous ne le connaissiez déjà ^^ ) Alors qu'elle est en train de l'observer, l'un des "beaux" et "jeunes" propriétaires arrive et la surprend et entame la discussion avec elle.. Pourtant, toute à ses pensées, on apprend qu'elle rêve d'étudier l'art mais que cela ne semble plus possible car sa vie n'est plus normale (que veut-elle encore dire par là?), que sa mère est aussi un peintre de grand talent et qu'elle a vendu une toile assez cher qui leur a permis de déménager dans un super appart (je cite) du jour au lendemain mais surtout que malgré son jeune âge, elle est capable de discerner une copie d'un original... Après un échange tout aussi intéressant avec le deuxième propriétaire qui ressemble aussi à un Adonis, nous dit-on, elle quitte l'endroit en ayant suscité l'intérêt de ces deux professionnels et leur avoir donné son nom "Laura Sweet". Sur le chemin de son appartement, elle repense à une conversation qu'elle a surprise le matin et qui nous éclaire sur ce qui est arrivé à Denis (son frère, je vous laisse découvrir quoi)... tout en l'intriguant et nous intriguant aussi puisque le père de la jeune fille affirme que tout est foutu et qu'il est temps qu'ils mettent fin à leurs souffrances. Que voulait-il dire par là? la jeune fille affolée rentre chez elle...
Le chapitre 2 se déroule toujours la même année mais en été, cette fois, et Laura arrive en taxi, en Floride, avec sa valise et ses souvenirs (et il y en a peu) avec elle : elle va vivre avec sa tante Lily (la soeur de sa mère) et l'on comprend qu'une chose terrible s'est alors produite : et pendant qu'elle l'attend, elle commence à dessiner et est surprise par un vieux monsieur, le voisin de sa tante qui évalue son talent très vite... Il s'appelle Maurice et aura une grande importance pour Laura. Sa tante a donc obtenu, contrainte et quasi forcée, sa garde et le moins qu'on puisse dire est qu'elle ne lui facilitera pas la tache : pourquoi lui en vouloir autant? que lui a donc fait la jeune femme pour qu'elle soit aussi odieuse avec elle alors que celle-ci a vécu une vraie tragédie? Elle l'oblige même à travailler pour gagner son repas, choquant, hein? Malheureusement ou heureusement, Laura va vite perdre son travail et va être embauchée par Maurice, qui est restaurateur en peinture et il se propose même de lui apprendre, d'être son apprentie... le rêve pour la jeune fille qui aime l'art. Mais Maurice est âgé et est bien plus complexe qu'il n'y parait... lui aussi a une vie très dense avec son lot de secrets. Il a surtout un frère, Charles, qui est loin d'être le frère idéal et qui lui aussi a un pied dans le monde de la peinture, mais dans un autre genre : il connaît surtout nos deux propriétaires de la galerie "Steven" et "James" et bien sûr, ce qui devait arriver, arriva, ils vont tous deux recroiser la route de Laura, deux ans après leur première rencontre... Quelle seront donc les conséquences de ces retrouvailles? Pourquoi Charles vient-il voir son frère? Que cherche-t-il à obtenir de lui? Celui-ci a-t-il réussi à former Laura? Quels sont donc leurs secrets à tous? et bien, vous le saurez en lisant cet excellent roman où les différentes intrigues se mêlent pour nous offrir un final des plus surprenants mais surtout des plus passionnants!
J'ai beaucoup aimé le personnage de Laura Sweet (qui a un nom qui lui va vraiment bien) -sweet qu'on pourrait traduire par sucré ou doux(ce) ici) et c'est son cas- qui, dès le début, nous montre un caractère bien affirmé, malgré les tragédies qui lui tombent dessus. De plus, c'est une jeune fille intelligente, passionnée par l'art et la peinture mais elle est aussi et surtout généreuse et, cela lui jouera parfois des tours. Elle va vouloir protéger ceux qu'elle aime, quitte à se mettre dans des situations complexes voire pire. Evidemment, sa vie a été bouleversée très tôt et elle n'a pas compris ce qui se passait... Alors qu'elle aurait pu devenir amère et aigrie, elle va rester une belle personne, ouverte vers les autres et sans doute que sa passion de la peinture, en plus de Maurice, va la sauver. Quand elle recroise Steven et James, qui ont un fonctionnement de vie particulier, elle est déstabilisée et pourtant, ils vont représenter ce à quoi elle aspire car ils sont protecteurs, gentils, intéressés (mais dans le bon sens du terme) et de vrais passionnés par l'art. Elle ne pouvait donc que tomber sous leur charme (enfin, elle n'aurait dû tomber que sous le charme d'un mais bon ^^ ce n'est pas le cas... mais c'est une artiste, elle ne pense pas comme moi, c'est évident ^^ )
J'ai aussi beaucoup apprécié le personnage de Maurice, qui ressemble, au début du moins, au grand-père idéal par excellence : il va rentrer dans la vie de Laura à un moment celle-ci est détruite, il lui offrira non seulement sa protection mais aussi un avenir qui, certes, ne sera pas simple, mais qui lui permettra d'aller de l'avant et surtout de revoir ces deux hommes qui auront tant d'importance pour elle. Mais lui aussi a eu une vie intense, il a de nombreux secrets et a surtout un mouton noir dans sa famille, son frère Charles, qui est presque son total opposé et que comme moi, vous apprendrez à détester. Volontairement, je n'en dis pas plus.
Si j'ai aimé Maurice, j'ai détesté la Tante Lily qui est tout le contraire de Laura et que vous détesterez pour sa méchanceté, sa mesquinerie et à part avoir recueilli la jeune femme, et bien, je ne lui trouve aucune qualité! Encore un personnage détestable mais nécessaire, surtout dans la construction de Laura. Mais chut ^^
Enfin, évidemment, il y a nos deux propriétaires de la galerie ou salle d'exposition "Steven" et "James" : tous deux ont tout pour plaire, ils sont séduisants, riches, amis depuis l'enfance sont passionnés par l'art et ont une vie à deux très particulière... Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, hein? ils ne sont pas ensemble mais ont des goûts communs en matière de femmes, ça c'est évident, qui les amènent à un choix de vie atypique. Bref, ils ont leur fonctionnement de vie que je ne comprends pas mais qui visiblement leur va, donc, je n'en dirai pas plus sur ce sujet, puisqu'il ne fait finalement pas de mal à personne (les personnes étant toutes adultes et consentantes ^^). Si j'occulte cet aspect, ce sont deux types avec des valeurs (si, si, je vous le dis), ils n'apprécient pas du tout Charles (mais qui l'aimeraient) même s'ils sont obligés de faire avec dans leur travail, eux aussi sont intelligents et cultivés. Ils se complètent parfaitement et ils sont tantôt et à chacun à leur tour plus généreux ou au contraire plus durs selon les moments de l'histoire En effet, au départ, Steven semble plus "gentil" que James mais plus on avance, plus on découvre cet aspect chez ce dernier tandis que le premier semble davantage s'endurcir... En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'ils m'ont bien plu à moi aussi ces deux-là car l'on peut compter sur eux dans les moments difficiles. Mais évidemment, je n'aimerais pas être pour autant être à la place de Laura qu'ils vont prendre sous leur protection, voire plus : soyons clairs, avec elle, ils sont extra puisqu'ils vont la soutenir, l'aimer et plus dès qu'elle reviendra dans leurs vies.
On croise d'autres personnages (notamment à la fin) que j'aimerais retrouver ailleurs comme Ivan ou encore Tabitha et visiblement, on les revoit dans d'autres romans, nous dit Olivia Rigal à la fin : j'irai donc voir cela de plus près. Je connaissais ces talents dans la romance de bikers mais là, j'avoue que j'ai vraiment vraiment aimé cette intrigue, enfin ces intrigues et je ne peux que l'inviter à continuer dans cette veine de romantic suspense (bon mais oublie les trios, hein? ^^ ) Une fois commencé ce roman, vous ne vous arrêterez plus : vous voudrez à la fois savoir qui Laura va choisir et si elle choisit et surtout si elle va finir par s'en sortir car beaucoup de catastrophes lui tombent dessus et pourtant, jamais on ne tombe dans la tristesse alors que cet univers de l'art est bien noir (il y a tellement d'argent en jeu) Enfin, je remercie Olivia de m'avoir fait découvrir de nouveaux peintres : alors, certes, ce n'est pas vraiment ce que j'apprécie en peinture mais au moins, je les ai découverts et évidemment, j'ai pu approfondir ma connaissance de l'art, qui parfois, a dû se battre pour survivre, notamment en temps de guerres : quand les faits historiques réels se mélangent subtilement à une fiction totalement inventée, cela ne peut être qu'une réussite! donc, bravo Olivia et vivement le prochain roman :)
Pour ma part, je reprendrai entre deux romans ou sp, les Tornades d'acier (ses bikers qui lui ont offert son succès) et évidemment, je vous en reparlerai. En attendant, j'espère vous avoir convaincus et que vous irez lire ce roman vraiment prenant.
Pour le commander (il existe en papier et ebook), c'est par ici : Artistic License
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