vendredi 3 février 2017

Une romance masculine et agréable...

vendredi 3 février 2017
Je vous ai souvent parlé, sur la page Facebook, de Marc Moritz, un homme qui écrit de la romance...  car je trouvais cela intrigant et cela méritait surtout de l'encouragement.
Visiblement, il écrit autre chose (peut-être sous un autre pseudonyme), dixit la biographie très succincte publiée dans le livre, mais là, je vais vous parler de son premier roman, paru fin janvier chez Milady : il s'agit du "roi du plaquage" dans la collection Emma. 

Comme vous le voyez avec la couverture, il s'agit d'une romance se déroulant dans le milieu du rugby. Bon soyons honnêtes, c'est loin d'être mon sport de prédilection car à part le Haka néo-zélandais, c'est bien tout ce que je regarde  (désolée, mr l'auteur mais moi je suis plus foot ;) il fait d'ailleurs une critique en règle dans son roman du sport "ennemi" lol qui m'a bien amusée : même dans une romance, la rivalité entre les deux sports est là ;) mais je ne déteste pas non plus, hein? ) De plus, j'avoue que j'avais bien aimé certaines des novellas qui avaient été écrites chez Harlequin, lors de la coupe du monde de rugby, l'an dernier. Donc, je me suis laissée tenter et bien, j'ai passé un agréable moment. C'est une lecture rapide : je l'ai lu en deux heures et même si je n'ai pas été totalement emballée par la fin (je ne suis pas vraiment d'accord avec les choix finals du héros vis à vis de son équipe qui m'ont un peu dérangée), j'ai malgré tout bien aimé (c'est une lecture doudou, vous voyez maintenant ce que je veux dire ;) et je ne peux donc que vous la conseiller. (de toute façon, vous savez que si un livre ne me plait pas, vous n'en entendrez pas parler car je n'ai pas de temps à perdre à rédiger une chronique incendiaire ou négative).

Je vous rappelle la présentation de l'éditeur
110 kilos de muscles peuvent-ils résister à 1m60 de finesse ?
Romain Mevasta est un joueur de rugby comme on n’en fait plus. Et il le sait. C’est aussi un homme comme on n’en fait plus, mais il n’en a pas vraiment conscience. Il n’est pas de ces minets qui posent pour les calendriers. Il court les jupons c’est vrai, un peu, mais pas les soirées de presse. Très peu pour lui. A 35 ans il est en fin de carrière et se trouve à un tournant de sa vie. Il s’est taillé une réputation de cogneur dans sa folle jeunesse, mais en fait ses coéquipier le surnomment le philosophe parce qu’il lit. C’est un bourru au cœur tendre finalement. Et sa rencontre avec Margot va le bouleverser. Margot est photographe, elle est là pour tirer le portrait des joueur et faire la photo annuelle. Certains joueurs, dont l’ennemi juré de Romain, se montrent un peu agressifs avec elle et Romain fait alors un peu trop honneur à sa réputation. C’est le début des ennuis pour lui et d’une belle histoire entre lui et Margot à qui il devra prouver qu’il est capable de donner sa confiance.

Mon avis
Cette fois, chose n'est pas coutume, nous avons un point de vue interne masculin : le héros raconte son histoire et soyons honnêtes, cela change, c'est même un bon point. Le héros nous est présenté et c'est visiblement une masse de muscles sur pattes : 111 kg et 1m95! rien que de l'imaginer, cela impressionne, non? Nous sommes 15 jours avant la reprise du championnat et Romain Mevasta, 35 ans, consulte la presse (alors qu'il se promet de ne plus le faire) sur internet où l'on évoque sa fin de carrière. Il nous explique (oui, oui, j'ai bien dit "NOUS" car il nous interpelle, nous lecteurs, ce qui crée une complicité)  d'où lui vient son surnom "le roi du plaquage" qui le suit depuis ses jeunes années où un peu trop chaud, il avait mal réagi sur le terrain. Depuis, il essaie de contrôler sa colère intérieure... MAIS les journalistes n'oublient pas et l'ont catalogué car évidemment, cela fait davantage vendre d'être le mouton noir de service.  De plus, le fait qu'il refuse d'être au centre de reportages, d'être pris en photo, bref d'être une célébrité, ne l'aide pas à casser cette image négative, ce que son agent, Clovis, essaie  de lui faire désespérément comprendre.
En allant faire ses courses, il rencontre deux jeunes filles dont l'une va bouleverser sa vie, sans qu'il ne le réalise : c'est la discrète Margot, jeune photographe, embauchée pour faire des photos de l'équipe qu'il revoit quelques jours plus tard lors de la séance officielle. Il lui vient en aide car quelques joueurs la prennent à parti et pire la malmènent : on est d'ailleurs en droit de se demander ce qui lui serait arrivé s'il n'était pas intervenu. Malheureusement, pour la sauver, il est quasiment obligé de frapper et sa réputation lui revient en pleine figure car, dans les agresseurs, il y a la vedette masculine de l'équipe : Maxime Gentil -dont le nom choisi par l'auteur est sans doute ironique car il est tout sauf, gentil! Donc, vous l'avez compris, les ennuis ne vont faire que commencer car entre la vedette de service, très au faîte de son image et le vieux guerrier, proche de la retraite, le patron du club semble avoir fait son choix. Mais comme le dit le proverbe, à quelque chose malheur est bon et sa mise à l'écart va lui permettre de davantage connaître la jeune femme... Evidemment, comme à chaque fois, vous le savez maintenant, je ne vous raconte que le début, histoire de vous mettre l'eau à la bouche. ;)

Comme je l'ai dit au départ, cette romance se lit toute seule : l'écriture est simple et efficace. On tourne les pages et l'on se retrouve au bout sans qu'on l'ait véritablement réalisé. Un bon signe, non?


J'ai apprécié le personnage de Romain qui a pour devise " pour vivre heureux, vivons cachés". Bien sûr, c'est un sportif connu et à notre époque, il est difficile de vouloir ne pas être photographié, interviewé ou suivi quand on a sa notoriété. Cela se comprend quand on connait son histoire mais évidemment, cela n'aide pas son agent à le défendre. C'est un homme qui a 35 ans, qui est en fin de carrière, qui a un vécu et donc, qui aspire à d'autres choses. Bien sûr, il n'a pas envie de raccrocher mais il sait qu'il arrive un peu au bout et forcément, cela ne peut que le travailler. Il se pose ainsi des questions sur son avenir car il ne sait pas vraiment ce qu'il va faire après l'arrêt de sa carrière. Mais c'est un sportif instruit, cultivé et qui réfléchit et lit, à tel point que ses coéquipiers l'ont surnommé le philosophe. Il ne peut que tomber sous le charme de Margot, qui comme lui, aime se cacher et vivre dans la discrétion. Il va alors nous dévoiler un autre aspect de sa personnalité et ce grand champion, pas toujours à l'aise avec son grand corps, va se révéler être un homme tendre, attachant, voire romantique (je vous laisse découvrir pourquoi) quand il s'agit de persuader la jeune femme de lui ou de leur laisser une chance. On est donc loin du cliché du rugbyman, adepte de la fête, des troisièmes mi-temps avec tout ce que cela suppose. Bien sûr, il essaie de contrôler sa colère intérieure mais chassez le naturel, il revient parfois au galop, surtout si la jeune femme qu'il apprécie est malmenée. 

Quant à Margot, c'est elle aussi, une héroïne atypique : c'est une jeune femme effacée et discrète qui souhaiterait presque qu'on en vienne à oublier qu'elle existe. Mais elle a attiré l'attention de Romain et cela la surprend. Vous rajoutez ce qu'il incarne et sa réputation, forcément, ce n'est pas simple pour elle car elle n'aime pas le rugby et ce qu'il incarne (dans son mauvais côté) : ce n'est pas pour autant une petite souris timide, non non, elle a aussi une force de caractère qu'elle va montrer quand sa relation avec Romain évoluera. Elle va alors prendre confiance en elle et même nous surprendre.

Bref, vous l'avez compris, c'est un peu l'association de l'eau et du feu mais finalement, bien que très différents physiquement et mentalement, ils ne sont pas si différents que cela sur ce qui leur importe. La question cependant demeure : pourra-t-elle vivre dans son monde, vivre pleinement une histoire d'amour avec lui et faire face à son caractère certes dominé mais jamais bien loin?  


Vous le saurez en lisant évidemment ce roman bien sympathique ;) 

Les personnages secondaires ne sont pas très développés mais malgré tout j'aimerais retrouver Malik dans sa propre histoire... Il m'a l'air d'être un gars bien qui gagne, lui aussi comme Romain, à être connu. Je ne suis pas vraiment fan de l'amie de Margot, Mathilde (genre de fille que je fuis dans la vraie vie) car un peu trop superficielle à mon goût (mais c'est fait exprès, ici, hein?). Je me suis prise aussi de tendresse pour Clovis, l'agent de Romain mais aussi son amie Josie, la patronne du café qu'il fréquente. En revanche, j'ai détesté le beau sportif de service, la vraie tête à claques qui se croit tout permis et dont on ne cesse d'espérer la chute et la révélation de son vrai caractère au monde entier. Ceci dit, il remplit bien son rôle dans l'histoire.


Enfin, j'ai aimé les clins d'oeil à Angela Morelli et son "homme idéal (en mieux") ( toujours pas lu tssss) et la rivalité foot-rugby : je l'avoue : ça m'a particulièrement amusée de voir à quel point elle est présente (ceci dit, dans ce qu'il dit, il n'a pas tout à fait tort)


Donc, si vous avez envie de découvrir un héros taillé comme une armoire à glace mais qui est en réalité une sorte de gros nounours au coeur tendre, un héros terriblement humain avec ses joies et ses peines, ses certitudes et ces doutes, je vous invite à aller découvrir l'histoire du craquant Romain et de la discrète Margot.
Si vous avez envie d'une lecture virile et doudou, joliment écrite par un monsieur  qui a un talent certain et dont je suivrai les prochaines parutions, et bien celle-ci est pour vous et je vous le redis, pas la peine d'aimer spécialement le rugby pour cela. Fan ou pas des sportifs du ballon ovale (Marc Moritz arriverait presque à me persuader de donner une autre chance à ce sport que je n'apprécie guère), ce roman est fait pour pour vous.


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