jeudi 7 juin 2018

Un premier tome diaboliquement passionnant

jeudi 7 juin 2018
Parmi les services presse que j'ai reçus ces temps, il y a le tome 1 de "La Sferia" de Malia Belrun "Abysses de cendres", qui est paru aux Editions Livresque, une maison qui, au départ s'était spécialisée dans le fantastique (mais cela va évoluer, je vous en reparlerai car il y aura de nouvelles lignes éditoriales proposées avec du policier dès août) et vous le savez, j'aime beaucoup cela. J'ai donc lu une partie de leurs dernières publications et j'avoue que pour le moment, je n'ai eu aucune déception. Après deux lectures doudous, cette fois, Nathan l'éditeur de ces éditions, que je remercie chaleureusement pour ce service presse,  nous propose une dystopie fantastique : autant vous dire que ça a titillé mon intérêt. Un dystopie, ok... du fantastique, ok... mais le mélange des deux, je ne connaissais pas : cela ne pouvait que m'intriguer et je ne vous le cache pas, je n'ai pas été déçue! bien au contraire ;) donc attendez-vous à la chronique qui va avec ;) 
Attention, chez moi, le fantastique obéit à des règles précises donc ne vous attendez pas à des fées, elfes et compagnie car là, on est dans le merveilleux, la fantazy mais pas le fantastique. Or, la Sferia est une dystopie fantastique et je vais vous expliquer pourquoi. C'est ce qui en fait son originalité et sa richesse... Ce tome 1 est sorti le 1


Mais avant de poursuivre, comme toujours, laissez-moi vous rappeler la présentation de l'éditeur
À quoi ressemblera la Terre quand l’être humain disparaîtra ? Ce n’est plus qu’une question de temps. Notre espèce est actuellement en voie d’extinction. Le coupable ? Le dernier volcan encore actif au monde, sur l’ïle de Cayo Principe.
Lors d’une éruption vingt ans plus tôt, un monstrueux nuage pyroclastique a voilé notre planète et a engendré des conséquences catastrophiques : toutes les femmes sont devenues stériles depuis ce terrible jour. Toutes sauf une. Elle s’appelle Alya.
À sa naissance, le volcan l’a protégée de l’infertilité et lui a légué son puissant pouvoir de feu. Mais, le corps prolifique et le don de la jeune femme vont lui attirer les convoitises d’une organisation peu recommandable : La Sferia. Tous ses membres sont possédés par une entité démoniaque et dirigés par le père de cette dernière auquel elle voue une haine sans bornes.
Alimentée par son désir de vengeance envers son patriarche, Alya parviendra-t-elle à démanteler La Sferia ? Ou se laissera-t-elle consumer par l’incontrôlable feu qui coule dans ses veines ?
En fin de compte, est-elle vraiment capable de sauver les humains ?


Mon avis
Comme je l'ai dit précédemment, j'ai beaucoup aimé cette dystopie car elle se distingue vraiment des autres que j'ai lues récemment et notamment par le fait qu'elle inclut une bonne dose de fantastique puisque plusieurs personnages sont liés au Malin donc au diable... l'un des personnages principaux est d'ailleurs un démon qui vient des Enfers. Quant à l'héroïne, elle-même, elle possède des pouvoirs qui sont issus parait-il d'un volcan, comme on nous le dit dans la présentation mais quand l'on voit qui est son père, l'on peut se demander aussi si cette faculté à contrôler le feu n'est pas, elle aussi, issue des forces du diable... C'est donc ce mélange de monde "futuriste" parallèle au nôtre (j'ai mis "futuriste" entre guillemets car l'histoire se déroule en 2016) assez sombre et cette incursion du diable et de ses sbires qui font la richesse de ce roman... ajouté à une intrigue prenante, une romance au goût d'interdit et des rebondissements multiples, l'on n'a qu'une hâte : lire le prochain tome (et malheureusement, il va nous falloir attendre (et ça, je déteste!!!!!!!!!!!! enfin, on n'aura pas le choix, hein? ^^) 
Mais avant de davantage développer, laissez moi vous raconter le début de l'histoire, pour vous pousser à le lire et à ne pas passer à côté cette dystopie atypique mais réussie. 

Bien sûr, celle-ci s'ouvre sur un prologue, comme quasi tous les romans aujourd'hui : nous sommes en 1996, quelque part au dessus de l'Atlantique.. et cela attaque fort puisque nous assistons en direct à un crash d'avion... et visiblement, aussi étonnant soit-il, il s'agit d'un bébé qui parle puisque le prologue se termine sur cette phrase énigmatique "A peine née, la mort m'offrait déjà son plus beau sarcophage"... bizarre, non? mais cela interpelle aussi, non? 

Le chapitre 1, lui, se déroule 20 ans après et cette fois, nous sommes sur une île au large de Cuba : nous sommes le 31 août 2016. Nous apprenons que 20 ans avant (décidément, il s'en est passé des choses en 1996!!!) il y a eu l'explosion d'un volcan, le "Pizzaro Roja" qui a créé une cataclysme sans précédent puisqu'il a provoqué l'infertilité de toutes les femmes (pas les hommes! un peu macho ce volcan, non? ^^  ) mais sans femme, impossible de créer la vie, n'est-ce pas? L'on comprend donc dès le départ que l'humanité est en sursis puisque si aucun traitement n'est trouvé, elle est voué à disparaître! Il s'agit donc d'une course contre la montre pour essayer de sauver le monde, rien que ça! Et c'est la spécialiste Esperanza Gonzalez qui est chargée, avec son équipe, de trouver ce remède miracle. L'on apprend enfin que la dernière génération de femmes qui pourraient porter la vie (celles qui étaient des bébés en 1996) atteint juste l'âge adulte au moment où commence ce roman... tout espoir, (même s'il est infime) n'est donc pas vain : ils ont donc un peu de temps pour trouver ce traitement.

Le chapitre 2, lui, nous ramène de nouveau en août 1996, sur les lieux de l'accident d'avion. Là, nous apprenons que le bébé du prologue a non seulement survécu au crash mais qu'en plus, ce bébé a "aspiré" le feu du volcan, comme si celui-ci avait décidé de lui léguer sa force et donc de l'épargner... On se dit cependant que même si le volcan l'a sauvé, vu qu'il semble être le seul survivant, il ne va pas longtemps survivre... Or, à notre plus grande surprise, une femme apparue d'on ne sait où, essaie de s'approcher du bébé pour le retirer de la carlingue en débris... Mais, nouvel étonnement : la femme ne peut attraper le bébé : quand elle va pour le toucher, elle est brutalement et grièvement brûlée! Elle n'a pas d'autre choix que de le lâcher et le regarde horrifiée : on nous précise alors que la lave semble se dégager de ce bébé, qu'il n'est pas possible de le toucher mais pire... il semble la fixer avec un sourire diabolique sur les lèvres (un bébé inquiétant et diabolique? ouh la! ) ce qui nous est confirmé dans la dernière phrase... "dans ses yeux jaillirent les flammes de l'enfer"! Hum... vous voyez, on a basculé dans le fantastique dès le départ. 


On se demande alors qui est ce terrible bébé et ce qu'il va devenir... Or, on a la réponse quelques lignes après puisque l'on rebascule en 2016, où nous avons enfin un nom : Alya (notre héroïne) qui semble être cet enfant puisqu'elle évoque le cauchemar qu'elle vient de faire, provoqué par la chaleur de sa pièce. La jeune femme semble souffrir de la chaleur ou devrais-je dire, elle a toujours chaud.  On apprend, ô surprise (il y en aura beaucoup dans ce roman), qu'elle est installée non lui du fameux volcan et pire, que des promoteurs ont bâti des hôtels à ses pieds, créant ainsi un lieu hautement touristique, persuadé que le volcan ne se réveillera plus. Que fait-elle donc là à jouer les profs de karaté pour les touristes? et qu'en est-il de son pouvoir venu soit du volcan, soit de l'enfer, soit des deux? étrange, non? surtout qu'elle nous précise que son pouvoir de feu "Nemignis" est non seulement plus intense mais surtout est devenu incontrôlable... Comment donc une jeune femme qui doit côtoyer des touristes peut-elle cacher ce qu'elle est réellement? et quel est donc ce "Nemignis"? est-ce un pouvoir positif ou maléfique? et surtout pourquoi ne cesse-t-on de mettre en parallèle ce qui s'est passé dans cet avion, les conséquences sur l'infertilité des femmes et la jeune femme au pouvoir de feu? Vous avez évidemment des éléments de réponse dans la présentation du livre... et l'on se demande surtout si cette jeune femme extra-ordinaire va finir par basculer du côté obscur puisque l'on nous dit que son père est un homme qui est possédé par un démon et qu'il dirige la Sferia mais surtout qu'elle le déteste profondément. Mais pourquoi? et bien des réponses à toutes ces questions et à bien d'autres quand vous aurez lu ce très bon premier tome... 

Vous l'avez compris, j'ai beaucoup beaucoup aimé cette histoire : bien sûr, elle pose, comme toute bonne dystopie qui se respecte, des questions sur notre société et ce qui pourrait se produire si l'on ne respectait pas davantage la planète (il suffit de voir ces jours les nombreux volcans qui explosent et les conséquences que cela a aussi bien à Hawaï qu'au Guatemala). Il faudrait peu aussi pour qu'un extrémiste un peu fou plonge le monde dans le chaos total parce qu'il estime que son pouvoir et ses idées méritent de dominer le monde (entre les attentats au nom d'une idéologie et un président américain tellement idiot (et c'est un euphémisme par rapport à ce que je pense réellement) qui pense avoir raison et se soucie peu du reste du monde, quitte à mettre les pays à feu et à sang) pour que l'on ne soit pas si loin d'une Sferia (bien sûr, il n'y aura pas l'influence du démon et du diable mais, il s'agit d'une métaphore et la soif de pouvoir contre une âme est un topos dans la littérature, ce n'est pas ce bon vieux Faust qui dira le contraire^^ ). De plus, force est de constater que depuis plusieurs années, il y a de plus en plus de femmes qui ont des soucis pour enfanter dans les pays occidentalisés et l'on est aussi en droit de se demander quel est l'impact de notre environnement sur cet état de fait (les manipulations génétiques sur les végétaux, animaux, les produits ou traitements pas toujours "sains" etc etc... et je vous rassure, je ne suis absolument ni écolo, ni adepte du bio (même si je fais attention) mais j'écoute, je lis et ne peux que constater ce que j'observe ) : ce roman, avec ces quelques exemples que je viens de vous citer, pourrait être un sérieux avertissement... ou du moins une mise en garde.

Pourtant, ne croyez pas que vous allez avoir un énième texte qui va être un manifeste de plus dans l'optique de "Sauvons la planète", pas du tout! Il s'agit d'abord et d'avant tout d'un roman fantastique avec des tas d'aventures, des tas de bouleversements, des péripéties, des retournements de situation qui font que l'on ne s'ennuie pas un seul instant. De plus, nous enquêtons pour comprendre qui est cette jeune femme, pourquoi elle se cache de son père qu'elle déteste cordialement et l'on se demande ce qu'il lui a fait (on se doute que c'est terrible).
Il y a aussi une romance avec un personnage énigmatique, séduisant, sexy mais dangereux et l'on se demande si elle va craquer et si oui, quelles en seront les conséquences (sachez simplement que ce personnage m'a souvent fait penser à Knox, le personnage créé par Suzanne Wright, je n'en dis pas plus...  mais avant que ^^ ) Evidemment, j'ai vraiment vraiment hâte de le retrouver et de savoir ce qu'il va devenir, maintenant qu'il lui est arrivé ce qui lui est arrivé! (je sais, je suis volontairement mystérieuse) A vous d'aller lire... mais sachez que notre coeur de midinette va trouver son contentement avec ce type de personnage alpha.

Les autres personnages secondaires sont intéressants car il y a évidemment d'un côté les "gentils" et de l'autre "les méchants": mais à l'image d'Alya, les gentils ne sont pas si blancs que cela
et l'on se demande tout le temps ce que l'on va découvrir sur eux et parfois, soyons clairs, on est très surpris, et ce, de manière fort peu agréable... A croire que ce monde ait perverti même les personnes de bonne volonté. Pourtant, l'espoir demeure et comme Alya, l'on a envie d'y croire... cette dernière, d'ailleurs, est une héroïne puissante de bien des côtés : outre son "pouvoir" dangereux, c'est une guerrière terrible mais en même temps qui a terriblement souffert dès son plus jeune âge. Elle est restée "humaine", chaleureuse (à tous les niveaux!!!) ce qui fait qu'elle n'a pas succomber à son côté tout feu, tout flamme! Malheureusement, alors qu'elle aspire à une vie tranquille, elle sait que ce n'est pas possible en raison de ce qu'elle est mais elle fera tout pour combattre son géniteur et sa cohorte de démons. Les dernières lignes nous laissent penser qu'elle est encore loin d'y arriver et que les rebondissements vont être multiples : même si certains secrets nous ont été révélés, les dernières pages, là encore, nous laissent comprendre que tous ne l'ont pas été et qu'Alya comme nous, nous ne sommes pas au bout de nos surprises...
Je terminerai donc par l'écriture de Malia Belrun que je ne connaissais pas du tout et qui a su créer un univers et un premier tome passionnants : je ne suis pas toujours fan des dystopies car c'est souvent très noir (or, moi, je n'aime pas les romans sombres qui se terminent mal, où les personnages principaux meurent voire ,où la société s'effondre voire est rayée de la carte et c'est souvent le cas, dans ces livres-là) or, ici, même si par moment, ce n'est pas simple et que l'on craint pour nos personnages, il y a LA petite phrase qui, si l'on y fait attention, est porteuse d'espoir et qui nous fait comprendre que peut-être, il pourrait se passer quelque chose qui re-bouleversera la donne... C'est une écriture efficace, travaillée (faites attention aux "petits" détails et aux indices semés ici et là), que j'ai appréciée et qui mélange les genres, les codes et ça, moi, j'aime. Une dernière preuve, les dernières pages nous font basculer dans un autre genre littéraire, la fantazy parce que... chut ;) !!!! . Je n'ai qu'une chose à dire : vivement vivement la suite!!!!!!!!!!!!!! 


Donc, j'espère vraiment vous avoir convaincus d'aller découvrir cette dystopie fantastique très prenante... et pour l'acheter, c'est par ici : La sferia 1

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire