mercredi 13 mars 2019

La Parisienne et le Paysan : histoire d'une romance "verte" ;)

mercredi 13 mars 2019
Non non, cette fois, ce n'est pas le tome 3 des Contes de Faye dont je vais vous parler mais bel et bien du dernier roman de Caroline Costa "Un bonheur à la campagne" qu'elle a décidé de publier cette fois en auto-édition et qui met en scène une citadine, une Parisienne " Lynette ou Lyn" pour les intimes... et Paul, un authentique agriculteur de l'Ardèche (enfin, soyons clairs, on est loin de l'image traditionnelle que l'on s'en fait car le monsieur vit bel et bien dans son époque, c'est le cas d'ailleurs de la plupart d'entre eux). Vous l'aurez compris, dès le départ ce n'est pas gagné car non seulement ces deux-là avaient peu de chance de se rencontrer mais de vivre une histoire d'amour, encore moins car pour faire plus discordant, c'est assez difficile et pourtant ^^ Caroline Costa a donc choisi, pour son dernier roman, de mettre en scène le proverbe "les contraires s'attirent" tout en s'appuyant sur les préoccupations actuelles car évidemment, comme à chaque fois, à travers sa romance, elle fait passer quelques messages en filigrane mais j'y reviendrai ^^ 

J'avoue que parmi les auteures que je côtoie depuis l'ouverture de ce blog, Caroline a une place particulière pour moi car c'est une personne vraiment adorable, qui ne fait pas beaucoup de bruit (elle doit, elle aussi, se faire violence, pour faire connaître ses romans, je n'en doute pas) et surtout c'est une "belle personne" : je l'ai rencontrée l'an dernier au salon du livre de Paris et la voir "en vrai" n'a fait que confirmer la bonne opinion que j'en avais déjà avant et bien, je dirais que son dernier roman est à son image...  c'est une jolie histoire, pleine de douceur, pétillante et qui n'a pas peur de dire ce qu'elle a à dire ;) Caroline, non? ^^ 
Donc, je la remercie pour me l'avoir proposé en service presse et bien sûr de la confiance qu'elle m'accorde... "Un bonheur à la campagne" est sorti le 27 février en ebook seulement mais j'espère la convaincre de le publier très vite en papier car il vaut le coup, évidemment ^^ 

Présentation de l'éditrice

« Je m’appelle Lyn et mon truc c'est la vie parisienne, ses sorties et ses boutiques.
Je ne suis pas devenue journaliste de mode pour que mon patron m'envoie au fin fond de l'Ardèche.
Même pour interviewer un éleveur de chèvre, au prétexte qu'il a créé le buzz au Salon de l'Agriculture !
Qu’importe si son magnétisme me fait penser à un prédateur !
Et des prédateurs, je vais en croiser quelques-uns…" 


Mon avis : Comme je l'ai dit, j'ai apprécié ce roman car il est assez original : en effet, il nous présente deux personnages vraiment très différents l'un de l'autre puisque notre héroïne est une Parisienne jusqu'au bout des ongles, aimant faire la fête quasi tous les soirs et surtout appréciant les avantages qu'offre la vie dans la Capitale (ben oui, il n'y a pas que du négatif, il faut aussi être réaliste ^^ et il y a des gens qui n'en bougeraient pas pour tout l'or du monde). Le héros, lui, est un vrai agriculteur de l'Ardèche et donc, évidemment, on est à des années lumières de Paris. Pourtant, ces deux mondes vont se rencontrer et comme vous l'imaginez, dans un premier temps, ce sera explosif. Ainsi, malgré leurs différences, Lyn et Paul vont se trouver bien plus de points communs qu'il n'y paraît : en effet, il ne faudrait pas oublier que l'on vit tous sur la même planète... ;) 

Mais comme toujours, laissez-moi vous raconter le début de l'histoire : tout d'abord, ce roman s'ouvre sur un proverbe tchèque assez sibyllin "Si la chèvre avait la queue plus longue, elle pourrait balayer les étoiles". Je vous invite à le relire à la fin ^^ vous devriez davantage le comprendre... 
Le chapitre 1 (pas de prologue, cette fois) s'ouvre sur Lyn Lalba (enfin... Lynette mais elle déteste son prénom) qui est en retard pour son rendez-vous avec sa meilleure amie Zoé en plein coeur de Pigalle, pour une soirée entre filles. On assiste à sa préparation et l'on se dit que l'on a face à nous une jeune femme dont l'apparence est omnipotente tant elle prend soin de son maquillage et de sa tenue. De plus, on comprend qu'elle est une habituée du Club où elle se rend car à la seule mention de son nom, le cordon de sécurité s'ouvre comme par magie, la laissant rentrer dans le monde superficiel des nuits parisiennes... hummmmm l'espace d'un instant, je me suis dit, je ne vais guère l'apprécier celle-ci et la suite va le confirmer (mais pas tout le roman, je vous rassure) : en effet, bien qu'en compagnie de son amie, elle ne va pas tarder à l'abandonner pour suivre un bel homme "Arnaud", un présentateur en vogue, qui lui fait du charme (ça, c'est pour la version soft ^^) et passer la nuit avec lui, pense-t-elle... (bon, ok Zoé l'encourage aussi à partir, elle de son côté, cherchant une femme (elle est lesbienne) pour faire la même chose) : on apprend lors de leur discussion d'avant ^^ que Lyn est journaliste dans un magazine de mode, "Tendances",  un magazine qui lui va parfaitement du peu que l'on en a vu. Or, alors que la soirée avec Arnaud semblait bien partie, il va se passer un événement qui va la faire fuir (je vous laisse découvrir ce qu'il en est) et qui va alors nous interpeller : ce n'est peut-être pas un cas désespéré ;) 

Le lendemain, elle se rend dans le bureau de son patron, Léo Savage, et l'on découvre que Zoé est aussi présente : en effet, la jeune femme s'occupe de l'identité visuelle du magazine : elles sont donc amies et collègues. Elle a aussi un stagiaire "Stuart" dont elle doit supporter le côté dragueur et arriviste. Quand ils rentrent dans le bureau, la télé tourne sur le Salon de l'Agriculture de Paris (il a mis évidemment une chaîne d'informations) mais ce n'est pas le sujet à l'ordre du jour : en effet, Léo leur explique que le magazine ne va pas bien et qu'il va falloir qu'ils se bougent pour trouver le "scoop" qui les sortira d'affaire... mais alors que l'ambiance est tendue, la jeune femme ne peut s'empêcher d'être ironique et suggère à son patron qu'ils débarquent tous au Salon de l'Agriculture en "chapeaux de paille et en bottes de caoutchouc" : ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est qu'au moment où elle s'exprimait tout haut, un événement se déroulerait au Salon et bien sûr, les caméras étaient là pour le filmer : c'est ainsi que l'on aperçoit pour la première fois notre héros, Paul Flaviac, un séduisant éleveur de chèvres en Ardèche, tenant un chevreau dans les bras (imaginez l'image d'un bûcheron canadien (il ressemble à ça) portant un petit bébé chèvre, choupinou, non? )  en train d'être interviewé, quand soudain le ministre de l'agriculture apparaît dans sa ligne de mire et ce qui devait arriver arriva, le jeune homme l'interpelle et c'est l'esclandre! A la grande stupéfaction de l'équipe, Léo Savage désire à son tour interroger le jeune homme et le "veut" et devinez qui, évidemment, il va charger de cette interview? Lyn, notre pure Parisienne ^^ vous imaginez bien qu'elle est ravie!!!!!!!! et c'est peu de le dire... mais elle n'a pas le choix si elle ne veut pas perdre sa place. Et bien sûr, cet "honneur" lui vaut la jalousie de ses collègues et notamment de Stuart qui se montre sous son vrai jour. C'est donc contrainte et forcée qu'elle se rend, dans un premier temps au Salon de l'Agriculture (où elle retrouve sa rivale de toujours, Alysson, venue elle aussi, pour interviewer le mystérieux agriculteur)  puis en Ardèche pour rencontrer "l'homme au chevreau" et au vu de ses réactions au Salon, l'on ne peut que s'attendre à un décalage certain pour son arrivée dans la France profonde... et bien sûr, si vous voulez savoir comment cela va se dérouler (n'oubliez pas que Paul n'attend pas du tout sa visite et qu'il a dû fuir le salon à cause du harcèlement des journalistes) et comment ces deux-là, que tout oppose, vont pouvoir se rapprocher et bien, il faudra aller voir cette très bonne petite romance :) Mais n'oubliez pas non plus que Lyn est chargée de sauver son magazine et donc sa place, va-t-elle réussir car il est évident qu'elle doit faire face à de nombreux "ennemis" qui ne souhaitent qu'une chose, qu'elle échoue pour prendre son job. Enfin, vous pouvez deviner que si la jeune femme a des ennemis, Paul en s'attaquant à un ministre, va devoir, lui aussi, se défendre (on ne s'en prend pas à un politique, friand de son image, sans en subir les conséquences)  mais son combat à lui est surtout autre, sauver et valoriser son exploitation. Va-t-il réussir? Vous le comprenez déjà, derrière cette "romance", Caroline crée plusieurs intrigues secondaires qui se rejoignent, bien évidemment... et c'est ce qui fait la richesse de ce livre (certains n'y verront sans doute que cet aspect-là) elle va plus loin.    

Lynette ou Lyn est une jeune Parisienne, pure souche, comme je l'ai dit et sincèrement, elle est tellement superficielle au départ car elle ne m'a pas du tout plu, même si l'épisode "Arnaud" l'a fait remonter dans mon estime...  Toutefois, elle démontre vite une qualité que j'apprécie : sa détermination dans le travail et sa capacité à se dépasser, quitte à subir les humiliations que Paul va lui infliger (ben oui, au départ, il est odieux) Toutefois, en se rendant en Ardèche, elle va progressivement évoluer et réaliser combien sa vie qu'elle aime tant, est assez creuse. Bien sûr, son attirance pour Paul est l'élément déclencheur mais l'on peut se demander si sans cela, elle n'aurait pas fini par réaliser la superficialité et la vacuité de son existence (allait-elle passer sa vie ainsi, à faire la fête quasi tous les soirs et enchaîner les liaisons sans lendemain? pas sûre!) Ses échanges avec Zoé m'ont bien amusée.. quant à ceux avec Paul, hummm, au début, vous ne pourrez qu'éclater de rire ^^ il y a toutefois une tension sexuelle entre eux qui fait que cela annonce un couple explosif.
Paul, est lui, là encore, à première vue, un paysan rustre et assez arriéré MAIS nous sommes au XXIème siècle et nos agriculteurs vivent avec la technologie de notre époque : ne l'oubliez pas ;) Bien sûr, ils ont un savoir faire parfois ancestral mais cela ne les empêche pas de servir des améliorations pour pouvoir mieux se développer. Au départ, il nous apparaît comme le bad boy de l'agriculture en s'opposant au ministre, avec son look sexy et sa barbe de trois jours et quand Lyn le rejoint sur sa propriété, pffffffffiouuuuuu, on a envie de le baffer (bon, moi, je l'avoue, ce n'est pas mon type de héros préféré, il ne m'a pas vraiment fait fantasmer ^^ mais c'est personnel) mais derrière là encore cette apparence rustre de gros nounours mal dégrossi, se cache un être au coeur tendre qui se bat pour sa ferme et qui est cultivé. Il croit en son métier, son savoir-faire et veut défendre son "agriculture raisonnée (il y a le mot "raison" dedans) face aux lobbys de l'industrie et ce n'est pas un combat facile de tous les jours. Ceci peut expliquer cela... Sa rencontre avec Lyn va, lui aussi, lui faire prendre conscience de ses limites, qu'il doit faire confiance aux autres et notamment à elle : parfois, la publicité a du bon.  En revanche, ce n'est pas un expansif (dans ses milieux-là, on a du mal à exprimer ses sentiments) : bref, vous l'avez compris, ne pas s'arrêter à son physique de bûcheron qui fait peur et allez au-déjà des apparences : décidément ;) C'est un thème important dans ce roman. 


Comme dans toutes histoires, il y a les "gentils" et les "méchants", je vous les laisse découvrir : je suis sûre que vous allez aimer Zoé comme je sais que vous détesterez Stuart ^^ ;) Mais il y en  a d'autres comme Arnaud, Léo, Alysson etc... 

Enfin, même si c'est une romance, Caroline Costa profite de son récit pour faire passer, comme toujours, un certain nombre de messages : évidemment, vous l'avez compris, il s'agit d'un plaidoyer pour la "vraie" agriculture, celle qui se veut respectueuse de l'environnement (et non pas intensive), celle qui promeut les savoirs-faire et le terroir et qui propose donc des produits de qualité (et non pas en quantité) 
Bien sûr, la part du bio est valorisée et elle nous incite à nous montrer vigilants sur les fameux "labels" de qualité (intéressante ces passages-ci, j'ai appris plein de choses ^^ ). J'ai souri aussi à la morale rousseauiste qui jalonne ce roman "l'homme est bon par nature et c'est la société qui le corrompt "humm ^^ lol en tout cas, Lyn en est l'exemple vivant puisqu'au contact de cette nature (et de Paul) la civilisation qui l'avait pervertie (quand on voit comment elle était au début du livre)  disparaît peu à peu. Attention, nous ne sommes plus au XVIIIème siècle et Rousseau n'a pas forcément raison (je ne suis d'ailleurs  pas fan du monsieur) et nos héros sauront trouver le juste équilibre pour trouver le bonheur et finalement, n'est-ce pas là,  la leçon à en tirer? ^^ Ne rejetons donc pas notre monde moderne qui n'est pas tout noir mais continuons à valoriser nos agriculteurs que l'on aime tant et que les médias savent aussi mettre en lumière régulièrement (eux aussi se servent des nouvelles technologies) et  aidons-les le plus possible en respectant les produits locaux, les petits producteurs etc. Vous voyez, nous sommes totalement dans l'air du temps ^^

J'espère donc vous avoir convaincu(e) de lire cette jolie romance sur fond de défense de nos terroirs, qui vous amènera à sourire, voire à rire plus d'une fois et si vous avez des amis agriculteurs, (ce qui est mon cas bien que moi, je serais plus citadine) n'hésitez pas à leur faire lire, je suis sûre qu'ils apprécieront cette défense de leur beau et noble travail... En revanche, si vous êtes plus citadin(e)s, rassurez-vous, cette romance devrait tout autant vous plaire mais pour d'autres raisons ^^ 

Donc, pour vous précipiter l'acheter et le télécharger (c'est seulement un ebook pour le moment) c'est ici : Un bonheur à la campgane

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